Afin d'assurer la pérennité de ces points forts, la stratégie pour l'industrie 2030 a défini trois champs d'action. Les résultats du processus de dialogue intensif des mois derniers ont été pris en compte dans cette stratégie.
Trois piliers de la stratégie pour l'industrie allemande
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Améliorer les conditions cadres pour les entreprises
Le succès de l'industrie allemande repose sur des initiatives du secteur privé et la propension au risque. La politique a pour devoir de créer des conditions cadres pour l'économie qui permettent aux entreprises de continuer à exploiter à l'avenir les opportunités de développement. Ceci assure la compétitivité de l'industrie allemande. La stratégie pour l'industrie prévoit des mesures pour divers secteurs :- rendre la fiscalité des entreprises compétitive,
- fixer un plafond pour les charges sociales,
- rendre le marché du travail plus flexible,
- mobiliser la main d'œuvre qualifiée,
- mettre à disposition des énergies sûres et abordables et prévenir les fuites de carbone,
- développer les infrastructures,
- assurer l'approvisionnement en matières premières et développer l’économie circulaire,
- réduire la bureaucratie et
- moderniser le droit de la concurrence.
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Renforcer les nouvelles technologies et mobiliser le capital privé
Les technologies sont le moteur des mutations structurelles. C'est la raison pour laquelle les économies allemande et européenne doivent poursuivre deux objectifs. D'une part, les technologies révolutionnaires telles que l'intelligence artificielle doivent être utilisées concrètement et d'autre part, ces technologies doivent être développées et doivent ainsi fixer des normes. Il est primordial de disposer de nouvelles technologies et de les maîtriser pour pouvoir s'affirmer face à la concurrence.En outre, nous devons utiliser activement le potentiel d'innovation de l'industrie allemande et assurer ainsi qu'un plus grand nombre de nouveautés technologiques soient utilisées dans la pratique. La stratégie pour l'industrie 2030 prévoit ainsi plus particulièrement de :
- développer les investissements dans les technologies, par exemple en améliorant les possibilités de financement pour les technologies révolutionnaires,
- saisir activement tout le potentiel de création de valeur de la numérisation dans les domaines de l'intelligence artificielle, de l'industrie 4.0, de l'infrastructure de données souveraine et fiable, des plateformes numériques et de la mobilité de l'avenir,
- poser les jalons pour une protection du climat efficace avec une industrie à faible émission de CO2 et pour des technologies de captage, stockage et utilisation du carbone,
- poursuivre le développement de la bioéconomie comme secteur d'avenir pour les technologies de pointe et
- promouvoir les constructions légères.
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Préserver la souveraineté technologique
Outre l'amélioration des conditions cadres économiques et une plus forte promotion des technologies, il peut être nécessaire dans certains cas de préserver la souveraineté technologique de l'économie allemande. Plus particulièrement, il convient d'éviter toute diminution du savoir-faire et de préserver l'autodétermination des entreprises dans des domaines technologiques centraux. La stratégie pour l'industrie propose donc les mesures suivantes :- moderniser le dispositif de protection de la souveraineté technologique : nous adaptons la législation concernant le commerce extérieur aux modifications du droit européen. Lorsque tous les autres instruments ne sont pas efficaces, une participation de l'État peut être envisagée et proposée sous forme de dispositif national de participation pour une durée définie dans des cas particuliers et uniquement en tant que dernier recours. Avec la commission permanente « dispositif national de participation » du gouvernement fédéral au niveau des secrétaires d'État, les décisions peuvent être prises rapidement et efficacement.
- développer la cybersécurité.
La stratégie pour l'industrie dans un contexte européen
La stratégie pour l'industrie 2030 comprend des recommandations pour une politique industrielle européenne afin que celle-ci adapte le droit de la concurrence et des aides d'État aux évolutions des conditions cadres par exemple. En outre, nous appelons, avec plusieurs autres États membres de l'Union européenne, la nouvelle Commission européenne à présenter une stratégie pour l'industrie européenne sur le long terme qui soit exhaustive et qui contienne des mesures concrètes. Cette requête a été réaffirmée en octobre lors de la « Déclaration de Vienne » conjointe des Amis de l'industrie. De surcroît, le ministère fédéral de l'Économie et de la Protection du Climat s'engage pour un suivi structuré de la compétitivité de l'industrie européenne afin de développer des mesures pour l'industrie et de s'adapter au niveau institutionnel si besoin est.
Pour une industrie européenne pérenne, nous devons exploiter bien plus encore notre potentiel d'innovation. Le travail du Forum stratégique et l'instrument associé que sont les « projets importants d'intérêt européen commun » (PIIEC) représentent de bons points de départ pour identifier des chaînes de création de valeur européennes stratégiques et pour soutenir le développement de technologies clés.