Avant l'introduction de la loi sur les énergies renouvelables 2017, il existait des taux d'aides fixes pour les exploitants d'installations de production d'électricité. Quiconque exploite une éolienne ou une installation solaire, quiconque produit de l'électricité à partir de la géothermie ou de la biomasse, reçoit pour chaque kilowattheure injecté dans le réseau une rémunération fixe prescrite par la loi.

Il s'agit maintenant, avec méthode, de faire aller de l’avant la transition énergétique : davantage de concurrence, davantage de prévisibilité et une plus grande rationalité économique. Un changement de paradigme que la loi EnR 2017 introduit au travers de deux innovations :

1. Le prix payé aux producteurs d’électricité issue des renouvelables sera à l’avenir déterminé par voie d’appels d’offres. Le montant de la subvention sera ainsi fixé non plus par l’État, mais par le marché. Cette façon de faire garantit le développement continu des renouvelables et peut réduire le montant des aides publiques, sous réserve qu’il y ait assez de concurrence.

2. Le développement des renouvelables sera synchronisé avec celui du réseau, de manière que l’électricité propre parvienne effectivement aux consommateurs. Il a été décidé d’une part de fixer pour chaque technologie – éolien terrestre ou en mer, photovoltaïque, biomasse – des contingents de développement adaptés aux capacités effectives des réseaux. D’autre part, la version révisée de la loi sur les EnR prévoit de limiter le développement de l'éolien terrestre dans les zones où le réseau est sous-dimensionné. Un décret-loi délimitera en 2017 les territoires à l’intérieur desquels le développement de l’éolien sera limité à 58 p. cent de la progression moyenne des trois dernières années. Cette restriction s’appliquera jusqu’à ce que les réseaux soient suffisamment étoffés. Une mesure nécessaire, étant donné qu’il ne sert à rien de produire de l’électricité qui ne pourra pas être acheminée aux clients. À la place, les équipements supplémentaires qui ne peuvent être construits dans les zones où le réseau est sous-développé le seront dans le reste de l’Allemagne. Ces zones n’ont pas d’effet sur le volume de développement global.