Vue de Pékin

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Le ministre fédéral Peter Altmaier s'est rendu à Pékin du 25 au 27 avril 2019 pour assister au deuxième Belt and Road Forum (Forum de la ceinture et de la route) en remplaçant la chancelière fédérale Angela Merkel. Il va par ailleurs mener des entretiens avec des membres de haut niveau du gouvernement chinois et des ministres européens.

Il a déclaré à ce propos : « La Chine est un partenaire offrant de nombreuses opportunités et un concurrent sérieux de l'Allemagne et de l'Europe. Nous avons donc besoin d'une stratégie claire vis-à-vis de la Chine qui tient compte de nos intérêts économiques et politiques. Dans ce contexte, le développement des infrastructures entre l'Europe et l'Asie revêt une importance particulière. Celui-ci doit néanmoins se faire en respectant les normes sociales, environnementales, en matière de droits de l'homme et d'appels d'offres. C'est pour cette raison que l'UE a présenté l'année dernière une initiative visant à mieux relier l'Europe à l'Asie qui est basée exactement sur ces principes. Des synergies peuvent être créées dans la coopération avec la Chine une fois les problèmes persistants concernant l'accès aux marchés et le transfert de technologies obligatoire rencontrés par les entreprises allemandes et étrangères résolus, les obstacles liés aux investissements éliminés et une concurrence équitable établie. Je mettrai un accent sur ces faits lors de la conférence sur la Nouvelle route de la soie et dans mes entretiens bilatéraux. L'Allemagne doit renforcer ses atouts industriels et miser sur les innovations, les technologies d'avenir et les chaînes de création de valeur. Dans la stratégie industrielle nationale 2030 que je viens de présenter, j'ai fait des propositions concrètes, et je suis en train d'en discuter avec les acteurs économiques. »

L'initiative de la Nouvelle route de la soie (Initiative de la ceinture et de la route) est une initiative chinoise, loin d'être incontestée à l'échelle internationale, qui doit apporter une contribution au développement des infrastructures entre l'Europe et l'Asie (en mettant un accent sur les voies de transport terrestres et maritimes). Des études montrent que dans la plupart des cas, les projets sont effectivement réalisés par des entreprises chinoises et vont de pair avec des problèmes d'endettement dans les pays destinataires respectifs. En 2018, la Chine était le principal partenaire commercial de l'Allemagne. Entre 2017 et 2018, le volume des échanges entre les deux pays est passé de 186,6 milliards d'euros à 199,3 milliards d'euros. En Asie-Pacifique, la Chine reste le marché le plus important pour les exportations allemandes qui ont passé à 93,1 milliards d'euros en 2019, soit une augmentation de 8,1 %. En 2018, le déficit de la balance commerciale n'a pourtant que légèrement reculé pour se situer à 13 milliards d'euros.

Vous trouverez des informations complémentaires sur le site www.gtai.de (en allemand).