Drapeau de l'Union européenne

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À l'occasion de la journée de l'Europe (9 mai), le ministre fédéral Peter Altmaier a fait la déclaration suivante :

« Aujourd'hui, le 9 mai, c'est la journée de l'Europe. Nous la célébrons cette année dans un contexte très difficile parce que la pandémie de coronavirus continue à menacer l'Allemagne, l'Europe et presque tous les pays du globe. C'est ce qui fait la différence du 9 mai de cette année par rapport aux années précédentes. Or c'est justement cette commémoration du début de l'unification de l'Europe il y a 70 ans qui peut nous aider à sortir ensemble plus rapidement et durablement de la crise du coronavirus. À l'époque, la reconstruction après la guerre, l'instauration de la liberté, de la paix et de la prospérité étaient devenues possibles grâce à la coopération européenne. Aujourd'hui aussi, nous avons besoin d'une Europe solide et forte et nous devons unir nos forces sans exception pour éviter que cette crise ne se transforme en une phase de dépérissement qui, elle, pourra aboutir à un échec définitif. Nous avons besoin de plus d'Europe, plus qu'on ne le pensait au cours des derniers mois, pour que l'Europe ressortisse plus forte de la crise du coronavirus.

À partir de juillet, l'Allemagne va assurer la présidence du Conseil de l'UE et se sent investi d'une responsabilité particulière d'agir de manière active et solidaire pour poursuivre sur cette voie difficile. Notre marché intérieur reste la colonne vertébrale économique de l'Union européenne qui est envié par un grand nombre d'autres pays dans la situation actuelle. Par ailleurs, nous devons impérativement renforcer la compétitivité internationale de notre économie. La transformation numérique, le renforcement de la base industrielle et des petites et moyennes entreprises ainsi que des règles commerciales fortes à l'échelle internationale sont des éléments clés d'un espace économique qui soit moderne et global à l'avenir en Europe. Trois éléments centraux montrent en même temps la marche à suivre pour sortir de la crise : la crise actuelle nous fait comprendre que nous devons éviter les dépendances unilatérales et diversifier davantage les chaînes d'approvisionnement internationales. Pour y parvenir, il nous faut une stratégie européenne pour l'industrie pour renforcer la base industrielle en Europe, assortie de bonnes conditions générales, tout particulièrement pour les petites et moyennes entreprises. En outre, nous avons également besoin d'une OMC forte et d'un commerce international basé sur des règles. La crise actuelle n'est pas une raison pour abandonner les principes de la mondialisation. Tout au contraire, la crise souligne la nécessité d'avoir des règles commerciales claires à l'échelle internationale qui sont respectées par l'ensemble des acteurs.

La crise nous a montré que la numérisation est incontournable, elle a même donné un nouvel élan à la numérisation. Nous devons faire de l'Europe un espace innovant pour une société et une économie numériques souveraines. À l'heure actuelle cependant, nous sommes à des lieux de cet objectif et essayons de rattraper nos concurrents aux États-Unis et en Chine. Nous devons garantir notre souveraineté numérique en développant nos propres compétences dans les technologies numériques clés. Afin de garantir notre compétitivité à long terme, une chose est claire : notre objectif n'est pas de lutter contre des entreprises individuelles mais de développer des structures numériques indépendantes et compétitives en Europe.

Une fois sortie de la crise, l'Europe doit devenir l'initiatrice d'un changement structurel équitable, d'une économie respectueuse de l'environnement et d'une transition énergétique réussie. Les technologies qui étaient déjà dépassées avant la crise le seront d'autant plus après la crise. Nous devons faire du Pacte vert pour l'Europe une stratégie de croissance ciblée pour notre économie pour pouvoir conquérir de nouveaux marchés et garantir des emplois grâce à des innovations et de nouvelles technologies propres. »