Drapeau du Royaume-Uni

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La sortie du Royaume-Uni du marché intérieur européen aura des conséquences plus faibles sur les économies allemande, européenne et du Royaume-Uni maintenant qu'un accord de libre-échange global a été conclu que si cela avait été le cas sans accord de libre-échange.

Telle est la conclusion d'une étude réalisée à la demande du ministère fédéral de l'Économie et de l'Énergie (BMWi) et publiée aujourd'hui. Cette étude montre également que le Brexit a déjà commencé à impacter le PIB allemand puisque les échanges commerciaux avec le Royaume-Uni sont déjà à la baisse depuis un certain temps dans l'attente du Brexit.

Le ministre fédéral Peter Altmaier a déclaré à ce sujet : « L'accord global entre l'UE et le Royaume-Uni sans tarifs douaniers et contingents est un très bon signal pour les économies allemande, européenne et du Royaume-Uni. L'étude explique que le maintien du Royaume-Uni dans le marché intérieur européen serait resté la meilleure solution économique. Elle montre aussi que les entreprises allemandes se sont déjà préparées à la sortie du Royaume-Uni du marché intérieur européen. Les effets immédiats du Brexit sur les relations commerciales futures avec le Royaume-Uni devraient être plus faibles que ce que beaucoup craignaient initialement.

Le BMWi avait, en collaboration avec l'institut d'économie mondiale de l'université de Kiel, chargé l'Institut ifo de Munich d'actualiser l'étude « Effets économiques d'un « Brexit » sur les économies allemande et européenne » » datant de 2017. L'étude examine deux scénarios : les effets de la sortie du Royaume-Uni de l'UE sur les futures relations avec un accord global et exhaustif et les effets sans un tel accord. L'étude présente également une analyse descriptive des relations commerciales et de création de valeur ainsi que de leurs changements depuis le référendum sur le Brexit de 2016.

Le scénario qui sous-tend un accord global a été élaboré en amont de la fin récente des négociations. Il s'en suit que, en raison du Brexit, le produit intérieur brut réel va diminuer sur le long terme de 0,14 pour cent en Allemagne (soit environ 4,9 milliards d'euros), de 0,16 pour cent dans l'UE et de 0,95 pour cent au Royaume-Uni. Sans accord, l'effet sur le produit intérieur brut sur le long terme aurait été de -3,37 pour cent au Royaume-Uni, de -0,53 pour cent en Allemagne et de -0,62 pour cent dans l'UE.

Selon les résultats de l'étude, les entreprises allemandes ont déjà quitté partiellement le marché du Royaume-Uni. L'étude montre que les échanges commerciaux entre l'Allemagne et le Royaume-Uni sont déjà à la baisse depuis quelques années. Les 27 États membres de l'UE et des États tiers tels que la Chine et les USA ont quant à eux gagné en importance en tant que débouchés pour l'économie allemande. L'étude montre par ailleurs qu'il n'existe pas de fortes dépendances de livraison des producteurs allemands envers le Royaume-Uni et que le commerce allemand est bien diversifié.