Les pays riverains de la mer du Nord souhaitent accélérer ensemble le développement de l'éolien offshore. Dans une déclaration commune des ministres de l'Énergie et de la commissaire européenne à l'Énergie, des objectifs de développement pour la région de la mer du Nord de 76 GW d'ici 2030, de 193 GW d'ici 2040 et de 260 GW d'ici 2050 ont été adoptés. Cela correspond à plus de 85 % du développement offshore nécessaire dans l'UE d'ici 2050 afin d'atteindre l'objectif de la neutralité climatique de l'UE. Par ailleurs, il a été annoncé pendant la réunion ministérielle de la coopération énergétique en mer du Nord (North Sea Energy Cooperation, NSEC) qu'il convient à l'avenir de développer davantage de projets hybrides d'éolien offshore qui combinent des parcs éoliens et des interconnexions et sont reliés à plusieurs États membres. Avec une meilleure coordination de la planification des réseaux et des surfaces, cela doit permettre de créer à l'avenir un réseau offshore étroitement lié. Il a également été convenu d'accélérer les procédures d'autorisation aux niveaux national et européen.

Le secrétaire d'État parlementaire Stefan Wenzel a déclaré à Dublin : « La mer du Nord est notre moteur d'avenir pour l'électricité verte propre et fiable issue de l'énergie éolienne offshore. Mais ce n'est qu'ensemble avec nos partenaires que nous pouvons débloquer les potentiels immenses. La déclaration d'aujourd'hui avec nos voisins et la Commission européenne montre que des projets de coopération et un réseau offshore étroitement lié sont essentiels. C'est pourquoi nous avons déjà convenu en juillet avec le Danemark d'un premier projet sur l'île de Bornholm qui doit produire trois gigawatts d'électricité verte issue de l'éolien offshore d'ici 2030.

Des projets de coopération offshore doivent jouer à l'avenir un rôle décisif afin de couvrir le besoin croissant d'importations d'électricité durable en Allemagne. Les efforts déployés en vue de diversifier les importations d'énergie allemandes sont plus importants que jamais. C'est donc l'objectif du gouvernement fédéral de mettre le plus rapidement possible un terme à la dépendance notamment aux importations d'énergies fossiles russes, de regarder vers l'avenir et de trouver de nouvelles sources énergétiques propres.

La réunion ministérielle de la coopération énergétique en mer du Nord à Dublin fait suite au sommet de haut niveau « North Sea Energy Summit » qui avait été organisé par le Danemark avec la participation de l'Allemagne, des Pays-Bas, de la Belgique et de la Commission européenne et qui s'est tenu le 18 mai à Esbjerg en présence du chancelier fédéral Olaf Scholz et du ministre fédéral Robert Habeck. La réunion ministérielle de la coopération énergétique en mer du Nord élargit désormais ce cercle à toute la région de la mer du Nord.

Au sein de la coopération énergétique de la mer du Nord fondée en 2016, 9 États (Belgique, Danemark, Allemagne, France, Irlande, Luxembourg, Pays-Bas, Norvège, Suède) ainsi que la Commission européenne coopèrent actuellement ensemble. La coopération est axée sur le développement de l'énergie éolienne offshore ainsi que sur l'infrastructure des réseaux en mer. En 2022, l'Irlande a repris la présidence de la coopération énergétique de la mer du Nord.