Pressestatement von Bundesminister für Wirtschaft und Klimaschutz, Robert Habeck, zum Thema Eckpunkte Einsatzreserve Atom

Le ministre fédéral de l'Économie et de la Protection du Climat Robert Habeck s'est entendu avec les gestionnaires des centrales nucléaires Isar 2 et Neckarwestheim sur un concept pour une réserve opérationnelle. Conformément aux axes clés convenus conjointement, les deux centrales nucléaires doivent être transférées dans une réserve opérationnelle après la fin de leur durée de vie normale le 31 décembre 2022. Elles sont ainsi disponibles afin d'éviter un goulot d’étranglement imminent dans le réseau électrique en Allemagne du Sud. Pour permettre l'utilisation de la réserve, les gestionnaires des deux centrales nucléaires initient dès à présent tout ce qui est nécessaire afin que les installations puissent rester exploitées au-delà du 31 décembre 2022 jusqu'au plus tard le 15 avril 2023.

Les données clés du « test de résistance du réseau » décident si l'exploitation des installations est nécessaire. Le test repose sur un suivi qui tient compte de la disponibilité des centrales nucléaires en France, du volume des centrales à charbon de nouveau sur le marché, de la disponibilité des centrales à charbon et à gaz ainsi que de l'évolution attendue de la consommation d'électricité. Selon ces points clés, la décision d'exploiter la réserve nucléaire doit être prise avant la fin de l'année.

Le ministre fédéral Robert Habeck a déclaré : « Notre tâche est de garantir la sécurité d'approvisionnement et de tenir dans le même temps compte du fait que l'énergie nucléaire est une technologie à haut risque qui doit être utilisée strictement sous les conditions de sécurité en vigueur. Nous avons défini le recours à la réserve opérationnelle en conséquence. Les gestionnaires vont désormais effectuer les préparatifs nécessaires afin que les centrales nucléaires du Sud de l'Allemagne puissent produire de l'électricité cet hiver, en respectant bien entendu toutes les règles de sécurité en vigueur. Actuellement, nous mettons en place rapidement la loi nécessaire et observons de près la situation dans le système électrique allemand et européen. Dans l'ensemble, l'Allemagne dispose d'une sécurité d'approvisionnement élevée dans le secteur électrique. La situation doit cependant toujours être observée en tenant compte des voisins européens. »

Ce faisant, c'est surtout la situation en matière d'approvisionnement française qui joue un rôle important. Plus de la moitié des centrales nucléaires y est à l'arrêt. Il manque donc des quantités d'électricité que l'Allemagne compense en partie avec de l'électricité produite par des centrales à gaz. Si la situation se détériore en France, les facteurs de résistance empirent pour le système électrique allemand.

Le ministre a ajouté : « Les données venant de France ont continuellement baissé au cours des dernières semaines. On ne peut plus compter cet hiver sur les 50 GW de puissance nucléaire initialement indiqués. Le test de résistance français du gestionnaire de réseau de transport local ne table plus que sur 45 GW et cela seulement pendant deux semaines en janvier. Nous serions alors déjà dans notre scénario très critique selon le test de résistance. Puis, la puissance baisse et fin février, seuls 40 GW seront disponibles selon les données. Nous serions alors dans un scénario extrême. Ma collègue française m'a confirmée par écrit qu'il s'agit ici également des suppositions faites par le gouvernement. Dans ces conditions, l'utilisation de la réserve opérationnelle nucléaire est nécessaire pour stabiliser le réseau d'après le scénario du test de résistance. À cela s'ajoute que les données du gestionnaire EDF se sont avérées souvent trop optimistes dans le passé. En tant que ministre responsable de la sécurité énergétique, j'en viens donc à dire : sauf si cette évolution n'est pas celle qui avait été estimée, nous allons laisser Isar 2 et Neckarwestheim en service au premier trimestre de 2023. Cela est nécessaire compte tenu de la situation actuelle. Les entretiens avec les gestionnaires sont achevés et le document de synthèse a été convenu. Les modifications juridiques sont actuellement élaborées sur sa base. Elles doivent être finalisées d'ici fin octobre. Je dois dire aujourd'hui que les données venant de France laissent présager que nous allons avoir recours à la réserve. »

Concernant la réserve opérationnelle, le fonctionnement des installations relève comme jusqu'à présent entièrement de la responsabilité en termes de droit nucléaire des exploitants des installations (risque d'exploitation) sans porter préjudice à la sécurité du fonctionnement des installations. Les normes de sécurité en vigueur restent les mêmes. Si une demande est déposée et une installation est en conséquent exploitée sur le marché de l'électricité, l'exploitant réalise des recettes. Si une installation n'est pas utilisée, les coûts nécessaires liés à la réserve opérationnelle sont remboursés.

En cas d'exploitation de la réserve opérationnelle, la centrale nucléaire Isar 2 poursuivrait son service avec le coeur du réacteur actuel au-delà du 31 décembre 2022 jusque probablement début mars 2023. Selon les données des exploitants, entre environ 95 pour cent de la puissance peuvent être mis à disposition au début jusqu'à environ 50 pour cent de la puissance à la fin et environ 2 TWh d'électricité peuvent ainsi être produits. Pour cela, des travaux d'élimination de fuites des pressurisseurs internes au système sont nécessaires d'ici au plus tard fin octobre, ce qui correspond à un arrêt d'une semaine environ.

D'après les données des exploitants, la centrale nucléaire Neckarwestheim peut fournir environ 70 pour cent de la puissance au début jusqu'à environ 55 pour cent de la puissance à la fin et produire au total environ 1,7 TWh d'électricité en utilisant la réserve opérationnelle après un arrêt technique nécessaire permettant de reconfigurer le coeur du réacteur début janvier 2023. Les points clés du document de synthèse servent de base pour les prochaines étapes contraignantes de la mise en oeuvre juridiquement sûre de la réserve opérationnelle prévue. Le gouvernement fédéral va par ailleurs élaborer des propositions réglementaires juridiques concernant les points clés. Il table sur une finalisation de la procédure législative fin octobre 2022. En parallèle des dispositions juridiques, les clauses contractuelles visant à garantir les mesures de préparation des exploitants pour la réserve opérationnelle sont en cours d'élaboration.

Pour plus d'informations, vous pouvez consulter le document de synthèse ici.