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Le secrétaire d'État au ministère fédéral de l'Économie et de la Protection du Climat (BMWK) Sven Giegold a déclaré à ce propos : « La réduction des émissions de gaz à effet de serre est cruciale mais ne suffit plus. Afin d'atteindre l'objectif du 1,5 degré, nous devons absorber dans l'UE des quantités de CO2 supplémentaires dans l'atmosphère. L'absorption doit suivre des critères stricts et transparents afin de définir les bonnes incitations pour une absorption durable du CO2. Il est donc d'autant plus important que la Commission européenne présente un premier projet de régulation régissant l'absorption de CO2. Toutes les questions ne sont certainement pas encore réglées. Le gouvernement fédéral examinera désormais en détail la proposition. »

Stefan Tidow, secrétaire d'État au ministère fédéral de l'Environnement, de la Protection de la Nature, de la Sûreté nucléaire et de la Protection des consommateurs (BMUV), a déclaré à ce propos : « Le projet de règlement doit être concrétisé et développé davantage afin de pouvoir garantir la protection du climat et de la biodiversité. Pour protéger le climat, nous avons besoin, dans le domaine agricole, d'une transformation à long terme menant vers des pratiques de gestion respectueuses du climat et écologiquement raisonnables. Il est important d'éviter de mauvaises incitations qui affaiblissent davantage les effets protecteurs des écosystèmes naturels. Nous allons juger le cadre de certification à l'aune de ces critères et nous allons nous engager à ce qu'ils soient respectés.

Silvia Bender, secrétaire d'État au ministère fédéral de l'Alimentation et de l'Agriculture, a fait la déclaration suivante : « Pour nous, il est central de renforcer les systèmes naturels captant le carbone dans les sols agricoles, dans les zones marécageuses et dans les forêts. Il existe encore des déficits considérables dans ce domaine. Nous nous engageons en faveur d'un règlement qui nous fasse avancer d'un grand pas. Il est essentiel de respecter les objectifs climatiques également dans le domaine de l'exploitation des sols pour garantir des récoltes stables et des forêts intactes et donc notre alimentation et approvisionnement en bois. »

La proposition de la Commission européenne est limitée à la certification de l'absorption du CO2 et ne contient pas de précisions concernant les systèmes incitatifs. Il n'est pas précisé si ou dans quelles conditions il y aura des certificats de compensation d'émissions. La proposition énonce quatre critères de qualité (quantification, additionalité, longévité, durabilité) comme condition de base de la certification de l'élimination du CO2 et du processus de certification.

Des questions importantes restent en suspens dans le projet de règlement. Il convient en particulier de garantir que seules des activités d'élimination durables soient certifiées et que de fausses incitations ou des impacts négatifs sur les écosystèmes naturels soient évités. En général, les absorptions de CO2 doivent se faire dans le respect de normes élevées et solides, des certifications doubles doivent être évitées. Toutes ces questions et d'autres encore devront être traitées pour que le système contribue vraiment à la protection du climat et à atteindre les objectifs de durabilité, notamment la sauvegarde de la biodiversité, et pour que de nouvelles normes soient établies à l'échelle internationale.

Il est clair qu'il reste indispensable de réduire massivement les émissions de gaz à effet de serre afin d'atteindre la neutralité climatique. Il convient toutefois de mettre encore davantage l'accent sur l'absorption de CO2 dans l'atmosphère afin de compenser les émissions résiduelles inéluctables. Ces émissions résiduelles seront compensées, entre autres, par l'absorption du CO2 dans l'atmosphère et par le stockage dans des formations géologiques, dans des écosystèmes ou dans des produits durables et respectueux de l'environnement. L'Allemagne s'est engagée à devenir climatiquement neutre d'ici 2045, l'EU s'est fixée le même objectif pour 2050. Après 2050, le solde du bilan allemand des émissions de gaz à effet de serre doit même être négatif.