Erdkugel zu World Energy Outlook.

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La réunion des ministres du Groupe des Sept de l'Environnement, de la Protection du Climat et de l'Énergie s'est terminée aujourd'hui. À cette occasion, les ministres ont publié une déclaration finale qui envoie un signal fort en faveur de la lutte contre l'extinction des espèces, la pollution plastique et la crise climatique. Ils posent ainsi les jalons afin de réaliser des progrès importants au sein des Nations Unies, du G20 et lors de la prochaine Conférence des Nations unies sur les changements climatiques COP28. Le G7 a convenu de promouvoir de manière ambitieuse les accords sur la protection de la nature conclus à Montréal et de mettre fin à la pollution plastique d'ici 2040. Il souligne la nécessité d'agir afin de limiter le réchauffement de la terre à 1,5 degrés et convient, pour la première fois dans l'histoire, des objectifs collectifs en vue du développement des énergies renouvelables. Par ailleurs, il s'engage pour la première fois à sortir de l'ensemble des énergies fossiles. La réunion des ministres du G7 de l'Environnement, de la Protection du Climat et de l'Énergie à Sapporo au Japon émet donc un signal clair de cohésion des acteurs.

La ministre fédérale de l'Environnement Steffi Lemke a déclaré à ce sujet : « Les trois crises existentielles de nos jours, à savoir la crise climatique, l'extinction des espèces et la pollution s'aggravent avec chaque jour de tergiversation. Pour résoudre ces crises, le G7 doit assumer sa responsabilité particulière étant donné qu'il est à l'origine d'une grande partie de la consommation mondiale des ressources et des dégradations du climat et de l'environnement y liées. À Sapporo, le G7 a assumé cette responsabilité qui est en même temps une obligation. En décembre, la communauté internationale a mis en place à Montréal un bouclier de protection pour la nature. Le G7 fait sienne de cette dynamique et la met en œuvre. Le plastique bon marché a été la drogue des nations industrialisées. Je me réjouis donc particulièrement du fait que le G7 s'engage à mettre rapidement fin à la pollution plastique. Cela réconforte les négociations en cours des Nations Unies en vue d'un accord global fort contre la pollution plastique que je soutiens fermement. »

Le secrétaire d'État au ministère fédéral de l'Économie et de la Protection du Climat Patrick Graichen a déclaré : « Le G7 a tiré les bonnes leçons de la guerre d’agression atroce de la Russie contre l'Ukraine en accélérant la transition énergétique dans ses pays respectifs. Le développement des énergies renouvelables a été accéléré, des progrès ont été réalisés concernant l'efficacité énergétique et les économies d'énergie et la décarbonation de l'industrie ont été promues. Par ailleurs, le G7 est d'accord sur une chose : nous devons sortir de l'ensemble des énergies fossiles ! Voici la bonne voie menant à une plus grande protection du climat et à une plus grande sécurité de notre approvisionnement énergétique. Mais afin d'atteindre nos objectifs, nous devons passer à la vitesse supérieure et mobiliser les investissements nécessaires. Lors de notre rencontre d'hier et d'aujourd'hui, le G7 a trouvé une formulation claire qui envoie les bons signaux, tant à nos pays partenaires qui ne sont pas membres du G7 et qui se préparent à la COP28 qu'aux décideurs dans l'économie et dans la société. »

Dans le contexte de la pollution plastique dramatique notamment dans les océans, la décision des ministres de l'Environnement, de la Protection du Climat et de l'Énergie de mettre fin aux apports de plastique dans la nature d'ici 2040 constitue une étape décisive et représente une nette accélération des actions. En 2019, également sous présidence japonaise, le G20 avait encore misé sur la date butoire de 2050. L'accord trouvé au sein du G7 donne un nouvel élan aux négociations des Nations Unies concernant un accord global contre la pollution plastique. En mai, les négociateurs des Nations Unies se réuniront lors d'une deuxième rencontre à Paris afin de fixer les points clés ainsi qu'un cadre. Les négociations sur un accord contraignant sur la réduction de la pollution plastique doivent être finalisées d'ici 2024.

À Sapporo, le G7 a insisté sur sa volonté de promouvoir ensemble la protection du climat et d'accélérer la transition énergétique en sortant des énergies fossiles et en passant aux énergies renouvelables. C'est la première fois que le G7 se fixe des objectifs communs en vue de développer les énergies renouvelables, à savoir : augmenter la capacité des installations éoliennes offshore de 150 GW et celle des installations photovoltaïques à plus de 1 000 GW (=1 TW) d'ici 2030. En parallèle, le G7 s'engage pour la première fois à sortir de toutes les énergies fossiles. Il reconfirme vouloir sortir du charbon et concrétise qu'aucune nouvelle centrale à charbon ne doit plus être construite. Cette année, le G7 s'est également penché plus qu'auparavant sur d'autres gaz climatiques, outre le dioxyde de carbone, tels que l'hexafluorure de soufre qui est plus que 20 000 fois plus nuisible pour le climat que le dioxyde de carbone. Il a été convenu de réduire l'emploi de l'hexafluorure de soufre et de le substituer, si possible, par des alternatives respectueuses du climat dans les nouvelles installations.

Afin d'accélérer davantage la transition énergétique, le G7 souligne la nécessité de renforcer les chaînes d'approvisionnement des matières premières critiques et d'investir dans la production et l'installation de technologies énergétiques propres telles que les électrolyseurs, les pompes à chaleur et les batteries. Le fait que, malgré ce dynamisme, une grande part des flux financiers privés continue à financer les énergies fossiles, est considéré par le G7 comme un problème majeur. Il réitère son engagement à renoncer au financement des énergies fossiles et publiera une mise à jour concernant ce sujet d'ici la fin 2023.
Le G7 a également pris des décisions courageuses : porté par la dynamique de Montréal, le G7 s'engage à mettre en œuvre rapidement et entièrement l'accord global sur la protection de la nature. Il réaffirme l'objectif de protéger 30 % des surfaces terrestres et maritimes d'ici 2030. Par ailleurs, il invite les acteurs à ratifier rapidement l'accord historique sur la protection des océans sur la haute mer (BBNJ) adopté par les États membres des Nations Unis en mars à New York.

Les ministres de l'Environnement, de la Protection du Climat et de l'Énergie se sont réunis les 15 et 16 avril 2023 à Sapporo au Japon afin de préparer le Sommet des chefs d'État et de gouvernement du G7 qui se tiendra en mai à Hiroshima. Face à la guerre d’agression persistante de la Russie contre l'Ukraine, la déclaration finale des ministres est précédée par un message clair de solidarité du G7avec l'Ukraine.

Vous trouverez plus d'informations sur la réunion des ministres du G7 de l'Environnement, de la Protection du Climat et de l'Énergie en consultant le lien suivant :

https://www.env.go.jp/en/earth/g7/2023_sapporo_emm/