Wachstumskurve mit Kugelschreiber symbolisiert die wirtschaftliche Lage.

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  • Les difficultés d'approvisionnement persistantes en produits intermédiaires et en matières premières freinent la production dans l'industrie allemande. En août, la production industrielle a fortement reculé et la conjoncture industrielle devrait également connaître un rythme ralenti dans les mois à venir. Entre-temps, les secteurs des services continuent à se rétablir, le climat des affaires s'est de nouveau amélioré. L'évolution conjoncturelle devrait rester stable au quatrième trimestre.
  • La production dans l'industrie a baissé de 4,7 % en août par rapport au mois précédent. Les domaines importants que sont l'industrie automobile et la construction mécanique ont connu une forte baisse de leur production. Les entrées de commandes dans les industries manufacturières ont également fortement reculé mais restent nettement supérieures au niveau d'avant la crise et à celui enregistré au début de l'année. Les perspectives pour la conjoncture industrielle se sont donc légèrement dégradées mais restent plutôt optimistes.
  • En août, les chiffres d'affaires dans le commerce de détail ont de nouveau légèrement augmenté et ont été nettement supérieurs à leur niveau d'avant la crise, soit de février 2020.
  • Le taux d'inflation s'élève à 4,1 %, niveau relativement élevé, et n'a pas augmenté entre août et septembre en chiffres corrigés des variations saisonnières. Déjà depuis le début de l'année, le taux d'inflation est nettement plus élevé que d'habitude en raison de facteurs spéciaux. Après la fin de ces effets spéciaux, le taux d'inflation baissera prévisiblement nettement à partir du début de l'année 2022.
  • Dans le contexte d'une forte reprise d'automne, la forte relance enregistrée au cours des derniers mois sur le marché du travail se poursuit. En septembre, le chômage a nettement diminué après correction des variations saisonnières et en août, le nombre de personnes actives a également évolué favorablement après correction des variations saisonnières. En juillet, le chômage partiel est passé sous la barre d'un million de personnes. Il continuera probablement à baisser en août
  • Au premier semestre de 2021, les tribunaux municipaux allemands ont enregistré 17,7 % moins de demandes qu'au premier semestre de 2020. En juillet 2021, le nombre de faillites d'entreprise est resté stable et s'est situé autour du niveau du mois précédent (1200, +0,3 %). Pour septembre, l'Office fédéral de la Statistique a signalé une augmentation des procédure collectives de 8 % par rapport au mois précédent, soit de 25 % en glissement annuel. Toutefois, au mois de référence de l'année précédente, l'obligation de présenter une demande d'insolvabilité était suspendue. Selon les estimations, il ne faut cependant pas s'attendre à une nette augmentation dans les mois à venir.

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1 Le présent rapport se base sur des données disponibles au 13 octobre 2021. Sauf indications contraires, les chiffres indiqués représentent des taux de variation par rapport à la période précédente et sont établis sur la base de données corrigées de l'influence des prix ainsi que des effets calendaires et des variations saisonnières.

LES GOULOTS D'ÉTRANGLEMENT FREINENT LA CONJONCTURE INDUSTRIELLE – LES SERVICES RÉSISTENT À CETTE TENDANCE

En août, la production industrielle a considérablement baissé. Les difficultés d'approvisionnement en biens intermédiaires qui persistent devraient également freiner la conjoncture industrielle au cours des prochains mois. En revanche, les secteurs des services enregistrent de nouveau une légère hausse. Dans le secteur secondaire, la production a largement reculé en août. Le secteur automobile et celui de la construction mécanique ont vu leur production fortement chuter. Dans les industries manufacturières, les entrées de commandes ont également nettement reculé, elles restent cependant à un niveau très élevé. Elles continuent à refléter une demande qui reste généralement positive. Dans le contexte du commerce extérieur, les exportations de biens ont reculé pour la première fois depuis 15 mois. Le moral des exportateurs allemands s'est de nouveau amélioré en septembre et reste donc plus optimiste que la moyenne. Parallèlement, en juillet, la production industrielle globale et le commerce mondial ont été faibles au début du troisième trimestre et ont stagné voire reculé légèrement. Dans le secteur des services par contre, le climat des affaires s'est amélioré. Les attentes ont été notamment plus optimistes en raison du nombre de nouvelles infections qui, lui, reste stable. En août, les chiffres d'affaires dans le commerce de détail ont également faiblement augmenté, ce qui laisse entrevoir une conjoncture solide du secteur des services. La reprise du marché du travail ne cesse de se poursuivre. Le chômage a de nouveau fortement baissé et le chômage partiel a également reculé. Selon les estimations, il est passé sous la barre d'un million de personnes. Dans l'ensemble, une nette hausse de la performance économique a probablement eu lieu au troisième trimestre actuel. Pour le quatrième trimestre cependant, une normalisation de la croissance se profile. Outre l'évolution de la pandémie, les difficultés d'approvisionnement actuelles constituent le plus grand risque pour l'évolution conjoncturelle.

ÉCONOMIE MONDIALE FREINÉE

La production industrielle globale et le commerce de biens ont été atones au début du deuxième semestre après avoir connu une évolution faible au deuxième trimestre. En juillet, la production mondiale a stagné par rapport au mois précédent, tandis que le commerce a reculé ( 0,9 %). Ce constat ne s'explique pas exclusivement par la pénurie de produits semi-finis importants tels que les semi-conducteurs. L'affaiblissement de la conjoncture est notamment parti des pays en développement et des pays émergents. Dans ces régions, la reprise est mitigée par un taux de vaccination plus faible et les mesures de protection contre des infections dans le contexte de la propagation du variant Delta. Face à l'assouplissement des restrictions, les indicateurs récents du climat dans le secteur tertiaire mondial se sont légèrement améliorés. En septembre, l'indice des directeurs d'achat de J. P. Morgan / IHS Markit a augmenté de 0,6 points pour atteindre 53,4 points. Grâce à cette amélioration et face à un climat stable dans l'industrie (54,1 points), l'indice composite a enregistré sa première reprise depuis trois mois (+0,5 points pour atteindre 53,0 points). Il reste ainsi au-dessus du seuil de croissance de 50 points.

BAISSE DES EXPORTATIONS, HAUSSE DES IMPORTATIONS

En données corrigées des variations saisonnières, en août, la valeur des exportations de marchandises et de services a diminué de 2,5 % en prix courants par rapport au mois précédent (juillet : +2,1 %). Comparée sur deux mois, elle a augmenté de 0,9 %. Cependant, face à l'augmentation plus forte des prix à l'exportation, les exportations réelles ont probablement diminué. En août, les importations nominales de biens et de services ont augmenté de 2,5 % par rapport au mois précédent et corrigées des variations saisonnières. Elles avaient légèrement baissé en juillet (-0,1 %). Comparées sur deux mois, les importations ont augmenté de 1,9 %. Toutefois, en raison de la forte hausse des prix à l'importation, les importations réelles ont probablement baissé.

Au niveau national, les indicateurs provisoires relatifs aux échanges extérieurs donnent un tableau mitigé. En août, les entrées de commandes en provenance de l'étranger ont fortement chuté de 9,5 % par rapport au mois précédent. Cette baissé a toutefois été précédée d'une hausse enregistrée notamment en raison de commandes importantes (+10,4 %). Comparées sur deux mois et brossant donc un tableau moins volatile, les commandes en provenance de l'étranger ont augmenté dans l'ensemble de 5,7 %. En septembre, les attentes en matière d'exportations de l'institut ifo pour les industries manufacturières se sont rétablies en partie du pessimisme enregistré au mois précédent et restent donc plus optimistes que la moyenne. Environ une entreprise sur quatre (auparavant : une entreprise sur cinq) table sur une amélioration au cours des trois prochains moins.

MALGRÉ UNE BAISSE DE LA PRODUCTION, LES PERSPECTIVES POUR LA CONJONCTURE INDUSTRIELLE RESTENT PRUDEMMENT OPTIMISTES COMPTE TENU DE LA FORTE DEMANDE.

En août, la production dans le secteur secondaire a diminué de 4,0 % par rapport au mois précédent. Ce faisant, la production de l'industrie a diminué de 4,7 %, celle du secteur de la construction a chuté de 3,1 %. Comparée sur deux mois, la production dans le secteur secondaire a chuté de 1,1 % en juillet/août par rapport à mai/juin. Tandis que la production industrielle a reculé de 1,3 %, elle est restée stable dans le secteur de la construction.

Les entrées de commandes dans les industries manufacturières ont diminué de 7,7 % en août par rapport au mois précédent. Comparées sur deux mois, les entrées de commandes ont progressé de 3,1 % en juillet/août par rapport à mai/juin. Sans tenir compte des commandes importantes, le volume des commandes a cependant baissé de 1,3 %. Après une nette tendance haussière depuis le début de l'année, les commandes ont dernièrement fortement baissé. Cela est dû essentiellement à une faible demande extérieure (- 9,5 %), en particulier en provenance des pays hors zone euro (-15,2 %). La demande nationale a toutefois également diminué (- 5,2 %). Dans le secteur important de l'automobile et des composantes automobiles, les commandes ont diminué de 12,0 %, alors que la chute était limitée dans le secteur tout aussi important de la construction mécanique (- 1,0 %). Cette faiblesse récente de la demande devrait être due d'une part aux grandes commandes effectuées le mois précédent et d'autre part au fait que la fermeture annuelle de certains constructeurs automobiles ait eu lieu cette année en août. Malgré les faibles résultats du mois d'août, les commandes dans les industries manufacturières s'élevaient encore à un niveau élevé et enregistraient des augmentations tant par rapport au mois d'avant la crise en février 2020 que par rapport à janvier 2021 (hausses respectives d'environ + 8 ½ % et + 4 %).

Après avoir enregistré un début favorable du troisième trimestre, en août, la production industrielle a nettement reculé. Les difficultés d'approvisionnement en semi-conducteurs et en matières premières se sont avérées plus graves que prévu. La forte chute dans l'industrie automobile (- 17,5 %) devrait être également due au fait que la fermeture annuelle de certains constructeurs automobiles ait eu lieu cette année en août. Certes, le climat des affaires dans les entreprises s'est dégradé trois fois de suite dernièrement, mais il s'était presque continuellement amélioré au premier semestre. Les attentes en matière d'exportations dans l'industrie ont, quant à elles, continué de s'améliorer. Certes, les perspectives de la conjoncture industrielle se sont légèrement assombries, dans l'ensemble, elles demeurent cependant relativement positives compte tenu de la demande qui reste élevée.

LÉGÈRE AUGMENTATION DANS LE COMMERCE DE DÉTAIL

Dans le commerce de détail (à l'exception des véhicules automobiles), les chiffres d'affaires ont légèrement augmenté de 1,1 % en août, après avoir diminué de 4,5 % en juillet. Le nombre de cas de coronavirus avait de nouveau baissé de telle sorte que les consommateurs et les commerçants étaient moins prudents dans leur comportement de consommation. Le commerce de détail de textiles, vêtements et chaussures a enregistré une hausse de son chiffre d'affaires de 3,9 % en août et était ainsi légèrement supérieur au niveau d'avant la crise en février 2020 (+ 0,6 %). Les ventes par correspondance et sur internet ont enregistré une augmentation du chiffre d'affaires de 9,0 %, dépassant ainsi nettement le niveau d'avant la crise (+ 29,8 %). Une hausse (+ 1,3 %) a été enregistrée en septembre pour le cinquième mois de suite pour les nouvelles immatriculations de véhicules.

En septembre, les attentes commerciales établies par l'institut ifo dans le commerce de détail ont cependant été encore légèrement plus pessimistes qu'elles ne l'étaient déjà en août. L'étude GfK du climat de la consommation présentait également une nette détérioration en septembre. On s'attend néanmoins de nouveau à une nette augmentation en octobre. Les consommateurs partent du principe que la quatrième vague devrait être moins forte qu'ils ne l'avaient craint jusqu'à présent.

En septembre, le niveau des prix à la consommation est resté stable ( ± 0,0 %) par rapport au mois précédent. Le taux d'inflation, soit l'évolution du niveau des prix par rapport à l'année précédente, a augmenté de 0,2 points de pourcentage pour passer à 4,1 % en septembre. Il s'agissait de la valeur la plus élevée depuis décembre 1993. Cette légère augmentation en glissement annuel était surtout due à un effet de base. En septembre 2020, l'indice des prix à la consommation avait chuté de 0,2 points de pourcentage en raison des prix des carburants plus bas. Conformément aux attentes, le taux d'inflation a enregistré une forte hausse de 1,5 points de pourcentages en juillet. Ce niveau élevé enregistré depuis le milieu de l'année s'explique par un effet de base en raison de la réduction temporaire des taux du chiffre d'affaires l'année précédente. Les prix à la consommation actuels aux taux de TVA « normaux » sont comparés aux prix lorsqu'ils étaient temporairement réduits. Au début de l'année déjà, d'autres effets spéciaux tels que la reprise des prix à l'importation et des coûts des matières premières ainsi que l'introduction de la tarification du carbone avaient nettement fait augmenter le taux d'inflation. Sans ces effets spéciaux, l'augmentation devrait de nouveau ralentir vers la fin de l'année en cours et le début de l'année prochaine. L'inflation sous-jacente (hors énergie et produits alimentaires) a également légèrement augmenté en septembre pour atteindre + 2,9 % (août : + 2,8 %). Les prix de l'énergie et des denrées alimentaires ont fortement grimpé respectivement de 14,3 % et de 4,9 % en glissement annuel (août : + 12,6 % et + 4,6 %). Actuellement, les développements sur les marchés des matières premières laissent présager une baisse du prix du pétrole sur le moyen terme.

FORTE REPRISE AUTOMNALE SUR LE MARCHÉ DU TRAVAIL

La forte relance se poursuit en septembre sur le marché du travail et les perspectives restent positives pour les prochains mois. En raison des assouplissements dans de nombreuses branches tertiaires, le chômage et le sous-emploi ont de nouveau diminué en septembre respectivement de 30 000 et de 54 000 personnes en données corrigées des variations saisonnières. En chiffres non corrigés, le chômage a reculé de 114 000 personnes et s'élève désormais à 2,47 millions de personnes. 393 000 personnes de moins étaient inscrites au chômage par rapport à l'année précédente. Le nombre de personnes actives a également évolué une fois de plus de manière positive. En août, il a progressé de 66 000 personnes en données corrigées des variations saisonnières. Selon les chiffres non corrigés, l'Allemagne comptait 45,1 millions de personnes actives, soit 328 000 personnes de plus que l'année précédente. Par rapport au mois précédent, le nombre d’emplois soumis aux cotisations sociales a augmenté de 32 000 personnes en juillet. Selon les estimations de l'Agence fédérale pour l'emploi, le chômage partiel a diminué en juin pour s'élever à 0,9 millions de personnes. Le nombre de personnes au chômage partiel devrait de nouveau diminuer en août. La demande de main-d'œuvre continue de progresser. Les indicateurs provisoires basés sur les sondages de l'institut de recherche sur l'emploi et les professions (IAB) et de l'institut ifo ont présenté des évolutions différentes en septembre. Tandis que le baromètre de l'emploi de l'institut ifo a grimpé à sa valeur la plus élevée depuis octobre 2018, le baromètre de l'emploi de l'institut IAB est descendu de son niveau record. Dans l'ensemble, les deux indicateurs provisoires laissent présager, tout comme le nombre d'emplois vacants, que la reprise enregistrée sur le marché du travail se poursuivra au cours des prochains mois.

AUGMENTATION DU NOMBRE DE PROCÉDURES COLLECTIVES EN SEPTEMBRE 2021. DANS L'ENSEMBLE, IL NE FAUT TOUTEFOIS PAS S'ATTENDRE À UNE VAGUE DE FAILLITTES EN 2021.

Au premier semestre de 2021, les tribunaux municipaux allemands ont enregistré 17,7 % moins de procédures collectives qu'au premier semestre de 2020. En juillet 2021 également, stagnation au niveau du mois précédent (+ 0,3). Sur la base du dépôt des déclarations d'insolvabilité, l'Office fédéral de la Statistique a signalé pour septembre une augmentation des procédures collectives de 6 % par rapport au mois précédent, soit de 25 % en glissement annuel. Toutefois, au mois de référence de l'année précédente, l'obligation de présenter une demande d'insolvabilité était encore suspendue. Certes, on ne peut pas exclure une légère augmentation du nombre d'entreprises déclarant faillite au cours de l'année, mais celle-ci sera si jamais, très modérée. Dans leurs prévisions actuelles, certains experts font état d'une stagnation du nombre d'entreprises déclarant faillitte en 2021 (Association nationale des banques coopératives allemandes (BVR) : - 1%; Euler Hermes : - 5% par rapport à 2020).