Le ministre fédéral de l'Économie et de la Protection du Climat Robert Habeck a fait la déclaration suivante au sujet du résultat obtenu lors du Sommet mondial sur le climat :

« La voie menant à un avenir respectueux du climat est enfin ouverte. Lors de la COP28, la communauté internationale s’engage pour la première fois à sortir des énergies fossiles et à développer massivement les énergies solaire et éolienne, notamment d’ici 2030. Il s’agit d’un signal clair envoyé aux entreprises, marchés et investisseurs : l’énergie de l’avenir est renouvelable et utilisée efficacement. Malgré ce résultat novateur, il reste beaucoup de choses à réaliser afin que nous puissions vraiment quitter complètement l’ère fossile. Comme en Allemagne, il convient aussi à l’échelle internationale de donner la priorité aux énergies renouvelables et d’utiliser nettement plus efficacement l’énergie. Pour cela, nous devons coopérer encore plus intensivement avec nos pays partenaires afin de créer les conditions adéquates, de supprimer les obstacles et de garantir le financement. La même chose vaut pour la sortie réglementée des énergies fossiles. Il s’agit d’un grand défi pour de nombreux pays. Lors de la COP28, les États-Unis, les Émirats arabes unis et le Maroc se sont engagés, en plus d’autres États en faveur de la sortie du charbon. Avec le Club climat, un large forum international a par ailleurs été créé afin de promouvoir ensemble des solutions pour la décarbonation de l’industrie. La COP28 montre que l’accord mondial de Paris sur le climat déploie sa puissance et que la volonté de changement est grande parmi les États, les entreprises et toutes les autres parties prenantes. Il convient désormais de saisir cette occasion et de réaliser les grandes opportunités des transformations. »

Du point de vue du BMWK, il est particulièrement important de souligner les résultats suivants de la COP28 :

1. Il existe pour la première fois une alliance solide composée de plus de 130 pays en développement, émergents et industriels qui se sont fixés des objectifs ambitieux pour une transition énergétique mondiale : les « Global Goals ». En coopérant ensemble, les capacités d’électricité renouvelables mondiales doivent être triplées d’ici 2030 et l’amélioration annuelle de l’efficacité énergétique doit être doublée. Cela correspond à l’objectif d’accélération massive nécessaire de la transition énergétique dans le monde afin de respecter l’objectif des 1,5 degré et promeut la sortie des énergies fossiles.
2. La création du Club climat lors de la COP28 instaure pour la première fois un forum politique pour la décarbonation mondiale. Le Club climat est composé entre-temps de 37 pays et doit veiller à créer des marchés porteurs pour des produits industriels climatiquement neutres et ouvrir une perspective climatiquement neutre aux branches à forte intensité énergétique telles que l’acier, les matériaux de construction et l’industrie chimiques. L’Allemagne et le Chili occupent sa présidence.
3. Le nombre de pays qui se sont engagés à sortir du charbon d’ici les années 2030 a augmenté lors de la COP28. Cette alliance pour la sortie du charbon compte entre-temps 167 membres. Figurent parmi ces membres tant des pays que des régions, des entreprises et des organisations. Les États-Unis, la Colombie, les Émirats arabes unis et le Maroc ainsi que six autres États ont désormais adhéré à l’alliance. Ils s’engagent tous pour la première fois en faveur d’une sortie du charbon nationale.
4. L’Allemagne, le Japon et la Namibie ont lancé lors de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques une initiative mondiale portant sur la reconnaissance mutuelle des systèmes de certification pour l’hydrogène. Cette initiative permet ainsi à l’avenir le commerce transfrontalier d’hydrogène renouvelable et à faible teneur de carbone ainsi que de ses dérivés. La déclaration a été signée jusqu’à présent par 36 nations.