Robert Habeck und Mohamed Arkab, der algerische Minister für Energie und Bergbau agrandir l‘image

© BMWK / Christina Czybik

L'Allemagne et l'Algérie souhaitent renforcer leur coopération dans la production d'hydrogène vert. L'Algérie doit bénéficier d'un soutien pour la mise en place d'une infrastructure pour la production d'hydrogène. À cette fin, les deux pays créent une task force bilatérale pour l'hydrogène dans le cadre de leur partenariat énergétique. Par ailleurs, la construction d'une installation pilote d'hydrogène est prévue. Le ministre fédéral de l'Économie et de la Protection du Climat Robert Habeck et son homologue algérien Mohamed Arkab ont signé aujourd'hui à Alger une déclaration d'intention commune dans ce sens.

Le ministre fédéral Robert Habeck a déclaré à ce propos : Depuis 2015, il existe un partenariat énergétique étroit entre l'Allemagne et l'Algérie. Nous entendons élargir ce partenariat et encourager l'Algérie à produire notamment de l'hydrogène vert à l'avenir et à investir, à cette fin, davantage dans l'énergie solaire et éolienne et donc à favoriser une nouvelle forme de création de valeur sur place. Nous souhaitons soutenir ce processus en mettant à disposition notre savoir-faire et notre expertise. L'Allemagne et l'UE sont des acheteurs potentiels d'hydrogène vert. Nous devons désormais créer les conditions techniques et économiques des livraisons d'hydrogène de l'Algérie vers l'Europe.

La task force algéro-allemande doit créer les conditions cadre de la production, du stockage et du transport de l'hydrogène vert et de ses dérivés. La coopération bilatérale doit encourager des investissements privés dans les deux pays afin de contribuer tant à la sécurité énergétique en Europe qu'à la mise en œuvre de l'Accord de Paris sur le climat.

La signature de la déclaration d'intention fait suite à un échange de haut niveau entre les ministres compétents, des représentants d'entreprises et d'experts dans le cadre d'une table ronde consacrée à une discussion intense autour des potentiels et des défis du développement des énergies renouvelables, de l'hydrogène, du financement, du transport et de l'achat. Des représentants de la Commission européenne, de l'Italie, de l'Autriche et de la Tunisie étaient également invités. Ils soutiennent conjointement la création d'un corridor sud de l'hydrogène. Ce dernier prévoit la conversion et le développement du gazoduc existant pour permettre le transport de l'hydrogène de l'Algérie au sud de l'Allemagne en passant par la Tunisie, l'Italie et l'Autriche. L’Algérie entend devenir un producteur important d’hydrogène vert et prévoit de couvrir par ses exportations 10 % du besoin de l'UE d'ici 2040. Ce faisant, le pays pourra améliorer ses perspectives économiques, créer de nouveaux emplois et découpler progressivement son secteur de l’énergie du gaz.

Le corridor sud de l'hydrogène doit apporter une contribution à la sécurité d'approvisionnement en Europe et représente un élément important de la diversification des importations énergétiques.

Contexte : La table ronde a été organisée dans le cadre du partenariat énergétique algéro-allemand. Ce dernier est une plateforme interministérielle destinée au dialogue sur la politique énergétique entre l’Allemagne et l’Algérie. Son objectif consiste à s’entretenir sur les évolutions actuelles de la politique énergétique et à faire avancer des projets communs, notamment concernant le développement des énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et l’hydrogène. La Société allemande de coopération internationale (Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit GmbH, GIZ) est mandatée par le ministère fédéral de l'Économie et de la Protection du Climat pour gérer le partenariat énergétique bilatérale.