Wachstumskurve mit Kugelschreiber symbolisiert die wirtschaftliche Lage.

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• L'économie allemande s'est avérée résistante au premier semestre. Malgré la guerre en Ukraine et la hausse drastique des prix énergétiques qui en résulte, les performances économiques restent inchangées au deuxième trimestre par rapport au trimestre précédent.
• Dans l'ensemble, l'économie allemande a mieux évolué au premier semestre, contrairement à ce que beaucoup d'observateurs attendaient. Cependant, la réduction des livraisons de gaz depuis la mi-juin, les prix énergétiques qui ont encore augmenté, les difficultés d'approvisionnement continues ainsi que l'incertitude générale élevée laissent présager de plus mauvaises perspectives pour le deuxième semestre.
• En juin, l'industrie allemande a continué de se redresser après le choc subi en raison de la guerre d’agression de la Russie contre l'Ukraine. La production et les exportations de marchandises ont augmenté. La demande était néanmoins faible en raison du climat des affaires tendu. Compte tenu de la grande incertitude qui règne, les perspectives de la conjoncture industrielle restent mitigées au deuxième semestre.
• Dans le commerce de détail, les chiffres d'affaires ont enregistré en un an la plus grande chute depuis 1994 en raison des hausses de prix élevées en termes réels. Dans le contexte des fortes augmentations des prix dans le commerce de détail, le climat de la consommation a continué de dégringoler.
• De juin à juillet, le taux d'inflation a diminué légèrement pour la deuxième fois de suite pour s'élever à 7,5 %. Cela correspond à une baisse de 0,1 points de pourcentage par rapport au mois précédent (juin : +7,6 %). La baisse de la taxe énergétique sur les carburants, le ticket à 9 euros et également la suppression du prélèvement au titre de la loi pour le développement des énergies renouvelables ont freiné la hausse des prix. Les prix des sources énergétiques ont augmenté plus faiblement mais tout de même encore fortement. La hausse des prix des denrées alimentaires a enregistré un nouveau niveau record depuis la réunification.
• Le marché du travail est resté relativement robuste, bien que la migration des réfugiés venant d'Ukraine ait eu à nouveau des répercussions nettes sur le chômage. Les mouvements de réfugiés devraient entraîner au cours des prochains mois une hausse du nombre de chômeurs enregistrés. Dans le même temps, le nombre d'emplois vacants a enregistré un niveau record au deuxième trimestre. Le besoin croissant de personnel concerne pratiquement toutes les branches. Pour le marché du travail aussi, le risque le plus grand est une interruption des livraisons de gaz russe, qui mènerait alors à une chute des performances économiques et à une hausse du chômage et du chômage partiel.
• Pour mai 2022, les tribunaux municipaux allemands ont enregistré 1 242 procédures collectives, c'est-à-dire pratiquement autant de procédures collectives qu'au mois précédent d'avril 2022. Au cours des cinq premiers mois de 2022, les procédures collectives étaient dans l'ensemble de 4 % inférieures au niveau correspondant de l'année précédente. Les indicateurs provisoires et sondages actuels ne laissent pas présager, malgré les risques accrus, une hausse significative dans un avenir proche.

L'ÉCONOMIE ALLEMANDE S'EST AVÉRÉE RÉSISTANTE AU PREMIER SEMESTRE - PERSPECTIVES MARQUÉES PAR L'INCERTITUDE
La situation conjoncturelle en Allemagne reste partagée. D'un côté, d'importants chiffres clés de l'économie allemande ont évolué de manière positive en juin. C'est ainsi que la production industrielle et les exportations de marchandises ont augmenté et les importations de marchandises sont restées à un niveau élevé. D'un autre côté, des indicateurs prospectifs et des données mesurant le climat économique tels que les entrées de commandes et l'indice ifo du climat des affaires signalent une détérioration de la performance économique au deuxième semestre. C'est surtout la réduction des livraisons de gaz russe qui pèse sur le climat des affaires et une réduction supplémentaire constitue le risque principal pour l'évolution conjoncturelle.

La situation du côté des chaînes d'approvisionnement mondiales reste également tendue, bien que le volume de fret venant de Chine ait de nouveau progressé récemment. Les difficultés d'approvisionnement devraient cependant perdurer au deuxième semestre, de telle sorte que les perspectives soient modérées pour les échanges commerciaux extérieurs allemands. L'incertitude et l'inflation élevée ont pesé sur le climat de la consommation : les chiffres d'affaires du commerce de détail ont de nouveau diminué récemment. En juillet, le taux d'inflation a certes baissé légèrement à +7,5 %, mais reste donc encore à un niveau similaire à celui de la première crise pétrolière à l'hiver 1973/74 sur l'ancien territoire fédéral. Les prix énergétiques et des denrées alimentaires continuent d'alimenter l'inflation générale. La remise à la pompe pour l'essence « Tankrabatt » et le ticket à 9 euros ont entraîné néanmoins un certain allègement. L'évolution du niveau des prix dépend surtout de la poursuite des livraisons d'énergie russe ainsi que de la réaction de la BCE aux taux d'inflation élevés.

Dans l'ensemble, un premier semestre solide a cependant été enregistré, durant lequel l'économie allemande a fait preuve de résistance : au premier trimestre, le produit intérieur brut a été nettement corrigé à la hausse selon de nouveaux calculs de l'Office fédéral de la Statistique et a fortement augmenté. Au deuxième trimestre, ce niveau a été maintenu. Certains observateurs s'étaient attendus à une évolution à la baisse durant cette période. L'évolution a donc été meilleure qu'attendu.

L'ÉCONOMIE MONDIALE SE REDRESSE LENTEMENT - LES PERSPECTIVES RESTENT CEPENDANT MODÉRÉES
L'économie mondiale est en train de se relever du choc externe dû à la guerre d’agression russe en Ukraine. En mai, la production industrielle mondiale a augmenté seulement de 0,4 % par rapport au mois précédent, après avoir chuté en mars ainsi qu'en avril (-1,0 % et -2,3 %). En mai, le commerce mondial a pu compenser (+2,5 %) la baisse de mars (-1,2 %) après une stagnation provisoire en avril (+0,0 %). Le commerce mondial est cependant freiné par les interférences au niveau des chaînes d'approvisionnement. De plus en plus de navires s'entassent en mer du Nord au large des ports allemands, néerlandais et belges. Actuellement, près de 2 % de la capacité mondiale de fret s'amoncelle dans ces ports.

L'indice S&P Global (anciennement appelé IHS Markit) laisse présager une légère reprise dans les mois prochains. Il a certes diminué fortement en juillet de 53,5 à 50,8 points, mais restait légèrement au-dessus du seuil de croissance des 50 points. Les attentes en matière d'exportations de l'ifo se sont également de nouveau assombries par rapport au mois précédent (-0,5 après +3,4 points). Pour la première fois depuis mars, la part des entreprises pessimistes était supérieure à celle qui s'attend à une amélioration au cours des prochains mois.

LE COMMERCE EXTÉRIEUR ALLEMAND : FORTE AUGMENTATION DES EXPORTATIONS - LÉGÈRE HAUSSE DES IMPORTATIONS
Le niveau des prix élevé des sources énergétiques se fait aussi sentir du côté des échanges commerciaux allemands. En juin, les exportations nominales de marchandises et de services ont augmenté fortement de 4,3 % par rapport au mois précédent en données corrigées des variations saisonnières. En mai, elles avaient augmenté de manière plus modérée de 2,5 %. Au deuxième trimestre de 2022, elles ont donc progressé nettement de 8,8 %. En juin, les prix des exportations ont augmenté de 1,0 % en données corrigées des variations saisonnières (2e trimestre : +4,3 %) et devraient ainsi freiner (notablement) la hausse des exportations en termes réels. D'après les pays de destination, les exportations de marchandises ont augmenté tant vers les États membres de l'UE (+3,9 %) que les États tiers tels que les États Unis (+6,2 %) et la Chine (+2,4 %).

En revanche, les importations de marchandises et de services n'ont que légèrement augmenté (+0,6 %) en juin par rapport au mois précédent en données corrigées des variations saisonnières. En mai, elles avaient progressé de 2,8 %. En comparaison trimestrielle, une forte hausse de 8,3 % est enregistrée. Compte tenu de la nouvelle hausse des prix des importations en juin (+1,2 % ; 2e trimestre : +6,2 %), l'évolution réelle des importations devrait avoir été négative ces derniers temps. Les importations nominales de marchandises venant des États Unis ainsi que de Chine ont diminué par rapport au mois précédent (-6,6 % et -3,9 %), tandis que les importations venant de l'UE ont légèrement augmenté (+0,3 %).

Suite à la dynamique inhabituelle des prix dans le domaine énergétique, l'excédent mensuel de la balance des opérations courantes de l'Allemagne s'élevait à un montant inhabituellement bas de 16,2 milliards d'euros en juin. Sur une moyenne des dernières années, des excédents mensuels de la balance des opérations courantes de plus de 20 milliards d'euros étaient normaux.

Les exportations allemandes de marchandises vers la Russe ont augmenté de 14,5 % en juin par rapport à mai (+29,4 %) en données corrigées des variations saisonnières. Par rapport au même mois de l'année précédente, les exportations de marchandises ont cependant baissé de 40,3 % conformément aux valeurs d'origine. Les taux de croissance par rapport au mois précédent s'expliquent par une réaction dans le domaine des biens non soumis à des sanctions comme par exemple les produits pharmaceutiques. En mars et en avril, il y avait surement encore de l'incertitude concernant l'application des sanctions.

Après la chute due au confinement et aux grèves portuaires il y a deux semaines, le volume de fret venant de Chine se rétablit. Le transport maritime mondial reste cependant affecté en raison des tensions dans les chaînes d'approvisionnement et des goulots d’étranglement. Dans ce contexte, les attentes en matière d'exportations de l'institut ifo se sont de nouveau assombries en juillet et se situent pour la première fois depuis mars de nouveau à un niveau négatif (de +3,4 à -0,5 points). Actuellement, seulement près de 12 % des entreprises comptent sur une amélioration dans les prochains trois mois. Les prévisions du commerce extérieur allemand pour les mois prochains sont ainsi plus mitigées dans l'ensemble.

L'INDUSTRIE CONTINUE DE SE REDRESSER EN JUIN - LES PERSPECTIVES RESTENT CEPENDANT MOROSES
La production dans le secteur secondaire a augmenté de 0,4 % en juin par rapport au mois précédent. L'industrie a augmenté sa production de 0,7 %, tandis que la production du secteur de la construction a diminué de 0,8 %. Le secteur de l'énergie n'a pas connu de changement (0,0 %).

Dans l'industrie, le secteur important des véhicules et des composants automobiles a enregistré une forte hausse (5,5 %). La chute enregistrée en mars en raison de la guerre a entre-temps été compensée et la production s'élève désormais à un niveau supérieur à celui du début de l'année. Dans les autres secteurs de l'industrie, des évolutions différentes ont été enregistrées : dans la construction mécanique, la production a légèrement augmenté de 0,4 %. Les secteurs du papier et du carton (+2,2 %), ainsi que des denrées alimentaires et des aliments pour animaux (+2,0 %), qui avaient enregistré en partie de nettes diminutions au mois précédent, ont également augmenté leur production. La production de produits métalliques (-2,1 %) et de produits chimiques (-0,7 %) a en revanche baissé.

Les entrées de commandes ont connu une baisse de 0,4 % en juin par rapport au mois précédent. Au cours des quatre mois précédents, elles avaient déjà constamment diminué suite à la guerre d’agression russe en Ukraine. Dernièrement, il y a eu moins de grandes commandes qu'en moyenne. Hors commandes importantes, les entrées de commandes ont augmenté de 0,4 % par rapport au mois précédent. Dans l'ensemble, les entrées de commandes étaient de 9,0 % en dessous de leur niveau avant la fin de l'année en données corrigées du nombre de jours ouvrables.

Cette chute enregistrée en juin par rapport au mois précédent était due à la forte baisse de la demande de biens d'équipements (-1,8 %). En revanche, les producteurs de produits semi-finis et de biens de consommation ont enregistré des hausses respectives de 1,2 % et de 1,7 %. Les commandes en provenance de l'Allemagne ont augmenté de 1,1 %. La demande extérieure a diminué de 1,4 %, bien qu'une forte augmentation des commandes de 4,3 % ait été enregistrée en provenance des pays hors zone euro (zone euro : +3,4 %). Les secteurs importants des véhicules et des composants automobiles ainsi que de la construction mécanique ont enregistré de légères baisses des entrées de commandes respectives de 0,1 % et de 0,4 %. Le reste du secteur de la construction automobile a enregistré une forte baisse de 25,6 %. Il y a eu des hausses dans les secteurs des produits pharmaceutiques (+9,2 %), des produits chimiques (+1,1 %) et des équipements électriques (+0,6 %).

En juin, l'ensemble de l'industrie a continué de se redresser après le choc externe subi en raison de la guerre d’agression de la Russie contre l'Ukraine. Compte tenu des prix énergétiques élevés et des perturbations partielles au niveau des chaînes d'approvisionnement, l'industrie s'est montrée résistante. Fortement axée sur les exportations, l'industrie allemande est concernée de manière disproportionnée par les sanctions commerciales infligées à la Russie. La demande est faible compte tenu du climat des affaires tendu. Compte tenu de l'incertitude grandissante due à la guerre et de la pénurie de gaz menaçante, les perspectives de la conjoncture industrielle restent réservées au deuxième semestre.

FORTE CHUTE DU CHIFFE D'AFFAIRES DU COMMERCE DE DÉTAIL EN GLISSEMENT ANNUEL
Dans le commerce de détail sans véhicules, les chiffres d'affaires ont diminué de 1,6 % en juin par rapport au mois précédent, après avoir augmenté de 1,2 % en mai. Ainsi, les chiffres d'affaires ont été inférieurs de 8,8 % au niveau de l'année précédente. Il s'agit de la plus forte baisse enregistrée en un an depuis 1994, année à partir de laquelle les séries chronologiques ont commencé. Cette chute est principalement due aux fortes hausses des prix dans le commerce de détail. En valeur nominale, c'est-à-dire avec des données non corrigées de l'influence des prix, seule une baisse de 0,8 % des chiffres d'affaires a été enregistrée en un an. En juin, le commerce des denrées alimentaires a enregistré une chute du chiffre d'affaires réelle de 0,6 % par rapport au mois précédent (-7,2 % par rapport au mois de l'année précédente) et atteignait ainsi le niveau le plus bas depuis juin 2016. Outre la forte hausse des prix, la forte hausse du chiffre d'affaires dans la gastronomie de 8,6 % pourrait également avoir un effet négatif sur le commerce des denrées alimentaires. Concernant le commerce de textiles, vêtements, chaussures et maroquinerie, la tendance à la hausse observée au cours de l'année ne s'est pas poursuivie. Il a nettement reculé de 5,4 % (-10,1 % par rapport au même mois de l'année précédente). Du côté de la vente par correspondance et sur internet, l'évolution a également été faible. En juin, elle avait enregistré la plus forte chute de 3,8 % par rapport au mois précédent depuis 1994 (-15,1 % par rapport au même mois de l'année précédente). Dans les stations essence, une hausse du chiffre d'affaires de 6,4 % (-8,0 % par rapport à l'année précédente) a été enregistrée à la suite de l'introduction en juin de la remise à la pompe pour l'essence « Tankrabatt ». Concernant les nouvelles immatriculations de véhicules par des utilisateurs privés, une augmentation de 1,4 % a de nouveau été enregistrée en juillet, après avoir déjà fortement progressé au cours des deux mois précédents (juin : +2,6 %; mai: +5,9 %).

Selon les deux indicateurs provisoires courants, le climat de la consommation a poursuivi sa tendance à la baisse en raison des très fortes hausses des prix énergétiques et des denrées alimentaires. D'après l'étude GfK, un nouveau niveau historiquement bas devrait être atteint en août. Les attentes commerciales établies par l'institut ifo dans le commerce de détail ont continué de s'assombrir en juillet. Le solde des données est désormais très bas.

NOUVELLE LÉGÈRE DIMINUTION DU TAUX D'INFLATION
Le niveau des prix à la consommation a augmenté de 0,9 % en juillet par rapport au mois précédent, ce qui s'explique surtout par une hausse nette des prix des voyages à forfait (+15,2 %). Les produits alimentaires ont également vu leurs prix fortement augmenter de 2,3 %. Les prix énergétiques ont légèrement diminué de 0,3 %.

Le taux d'inflation, c'est-à-dire l'évolution du niveau des prix sur un an, a pour la deuxième fois consécutive légèrement baissé en juillet pour s'élever à 7,5 %. Cela correspond à une baisse de 0,1 points de pourcentage par rapport au mois précédent (juin : +7,6 %). En mai, le taux d'inflation (+7,9 %) a atteint un niveau record depuis l'hiver 1973/1974 à l'époque de la première crise pétrolière. Au début de l'année, il avait néanmoins encore été inférieur à 5 %. Le niveau élevé du taux d'inflation s'explique principalement par la poursuite de la hausse des prix énergétiques (+35,5 %, juin : 38,0 %). Depuis juin, le ticket à 9 euros et la remise à la pompe pour l'essence « Tankrabatt » freinent légèrement l'inflation. En juillet, le prélèvement au titre de la loi sur les énergies renouvelables a par ailleurs été abrogé. La hausse des prix des denrées alimentaires a cependant atteint un nouveau record absolu (+14,8 %) depuis la réunification (juin : +12,7 %). Les prix des voyages à forfait ont également donné une forte impulsion aux taux d'inflation (+10,1 %). L'inflation sous-jacente (hors énergie et produits alimentaires) n'a pas changé et s'élevait en juillet à +3,2 %. Comparé à l'inflation dans son ensemble, le taux est plutôt bas. Au début de l'année, il était cependant encore inférieur à 3 %. Compte tenu de l'incertitude qui demeure quant aux livraisons de gaz russe, on s'attend au cours des prochains mois à une forte pression des prix énergétiques et donc dans un avenir prévisible à des taux d'inflation élevés.

LE MARCHÉ DU TRAVAIL RESTE DANS UN PREMIER TEMPS STABLE, AUGMENTATION DU CHÔMAGE EN RAISON DE LA MIGRATION DES RÉFUGIÉS
Le marché du travail est resté relativement stable, bien que la migration des réfugiés venant d'Ukraine ait de nouveau eu des effets nets sur le chômage. En juillet, le nombre de demandeurs d'emploi enregistrés a progressé encore fortement de 48 000 personnes en données corrigées des variations saisonnières. Cette hausse s'explique par les flux de réfugiés ukrainiens qui sont enregistrés comme demandeurs d'emploi depuis juin. En chiffres non corrigés, le nombre de demandeurs d'emploi enregistrés a augmenté de 107 000 personnes et s'élève désormais à 2,47 millions de personnes. Il y avait quand même 120 000 personnes de moins qui étaient inscrites au chômage par rapport au même mois de l'année précédente. L'évolution positive s'est poursuivie concernant le nombre de personnes actives et le nombre d'emplois soumis aux cotisations sociales. En juin, le nombre de personnes actives a progressé de 24.000 personnes en données corrigées des variations saisonnières. Selon les chiffres non corrigés, l'Allemagne comptait 45,6 millions de personnes actives, soit 610 000 personnes de plus qu'au même mois de l'année précédente. Le nombre d'emplois soumis aux cotisations sociales a augmenté nettement de 45 000 personnes en mai. En mai, environ 0,33 millions de personnes avaient recours au chômage partiel, ce qui était encore nettement plus faible qu'au mois précédent. Les déclarations de chômage partiel ont également diminué. Le nombre de postes vacants a atteint un pic record au cours du deuxième trimestre. Presque toutes les branches ont signalé un manque de personnel croissant. Les indicateurs provisoires sont modérés. Selon les sondages, les entreprises sont prudentes dans la création de nouveaux emplois, mais la demande de main-d’œuvre reste cependant à un niveau très élevé. Au cours des prochains mois également, la migration des réfugiés devrait entraîner une hausse du chômage mais réduire cependant son intensité. Le plus grand risque pour le marché du travail est une interruption des livraisons de gaz russe qui mènerait alors à une chute de la performance économique et à une hausse du chômage et du chômage partiel.

PAS DE HAUSSE SIGNIFICATIVE DES PROCÉDURES COLLECTIVES
L'évolution à la baisse des faillites d'entreprises des dernières années se poursuit et les chiffres restent en 2022 en deçà du niveau de l’année précédente. Au cours des cinq premiers mois de 2022, les procédures collectives déposées étaient environ de 4 % inférieures au niveau de l'année précédente.

En juillet 2022, le nombre des procédures collectives déposées comme indicateur provisoire de l'évolution future des procédures collectives a diminué de 4,2 % par rapport au mois précédent selon des données provisoires de l'Office fédéral de la Statistique. La chute déjà observée depuis juin 2022 s'est ainsi poursuivie ( -7,6 % par rapport à mai 2022). Une hausse significative des procédures collectives n'est pas en vue actuellement, mais les conséquences de la guerre en Ukraine représentent un risque supplémentaire pour les entreprises dont les effets sur les procédures collectives ne sont que difficiles à estimer pour l'année en cours. En raison du climat économique difficile, des experts de l'Institut pour la recherche économique de Halle s'attendent à une légère augmentation des procédures collectives en 2022 par rapport à l'année précédente.
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[1] Le présent rapport se base sur des données disponibles au 11 août 2022. Sauf indications contraires, les chiffres indiqués représentent des taux de variation par rapport à la période précédente et sont établis sur la base de données corrigées de l'influence des prix ainsi que des effets calendaires et des variations saisonnières.