Wachstumskurve mit Kugelschreiber symbolisiert die wirtschaftliche Lage.

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  • Après une évolution légèrement récessive au cours du semestre d’hiver 2022/23, l’économie allemande a stagné au deuxième trimestre. Alors que la consommation privée devrait avoir eu un effet stabilisateur, l’environnement extérieur encore fragile a freiné la production et le développement des exportations. Les indicateurs provisoires actuels ne laissent pas encore entrevoir de reprise conjoncturelle au cours des prochains mois.
  • La production industrielle a nettement reculé en juin par rapport au mois précédent (-1,3 %), l’industrie automobile et le secteur de la construction affichant notamment des baisses significatives. Les entrées de commandes se sont envolées en juin (+7,0 %), mais cette hausse est principalement due à la volatilité des grandes commandes. Sans les grandes commandes, les entrées de commandes restent orientées à la baisse. L’indice ifo du climat des affaires a continué de se dégrader en juillet, les attentes quant à l’évolution ultérieure étant très négatives.
  • Les chiffres d’affaires du commerce de détail hors automobile ont de nouveau baissé en juin par rapport à mai (-0,6 %), mais au deuxième trimestre, ils ont globalement progressé de 1,3 % par rapport au trimestre précédent. Compte tenu du repli des taux d’inflation et de l’augmentation des salaires, la consommation privée pourrait donner davantage d’impulsions au cours des prochains mois.
  • La hausse des prix à la consommation a continué de diminuer en juillet. Le taux d’inflation était de 6,2 % (juin : +6,4 %) et le taux d’inflation sous-jacente a également baissé de 0,3 point de pourcentage pour atteindre 5,5 %. Les produits alimentaires ont de nouveau bondi de manière disproportionnée (+11 %), mais là aussi, le taux d’augmentation par rapport à l’année précédente a nettement reculé ces derniers mois (mars : +22,3 %).
  • Sur le marché du travail, la faiblesse conjoncturelle s’est également manifestée en juillet, mais la hausse du chômage des mois précédents ne s’est pas poursuivie. Le nombre de demandeurs d’emploi enregistrés s’est légèrement replié et la population active s’est maintenue. Au deuxième trimestre, le nombre de postes vacants n’a que légèrement diminué par rapport au trimestre précédent, mais il était inférieur de 10 % au niveau du même trimestre de l’année précédente. Malgré ce léger ralentissement, la demande en personnel des entreprises est restée forte. Au cours des mois à venir, la dynamique du marché du travail devrait s’essouffler car les entreprises prévoient moins de nouvelles embauches.
  • En mai 2023, selon les résultats définitifs, le nombre de faillites d’entreprises demandées était supérieur de 3,5 % à celui du mois d’avril (mai : 1 478, avril : 1 428). Par rapport au même mois de l’année précédente, l’augmentation est de 19 %. L’indicateur provisoire IWH-Insolvenztrend montre pour juillet 2023 un léger recul de -2,4 % par rapport au mois précédent, mais reste nettement supérieur à la valeur de l’année précédente (+44,4 %). L’évolution de la tendance montre une progression continue des faillites d’entreprises depuis la mi-2022, mais en partant d’un niveau très bas.
  • Les indicateurs provisoires actuels tels que les entrées de commandes et le climat des affaires, mais aussi l’évolution modérée de la conjoncture mondiale, ne laissent pour l’instant pas présager une reprise économique durable en Allemagne

STAGNATION DU PRODUIT INTÉRIEUR BRUT AU DEUXIÈME TRIMESTRE 2023

Selon l’annonce de l’Office fédéral de la statistique du 28 juillet concernant l’évolution du produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre, celui-ci a stagné en comparaison trimestrielle après correction des prix, des variations saisonnières et des effets calendaires. Du côté des dépenses, la consommation privée a sans doute joué un rôle stabilisateur dans le sillage du recul de l’inflation et de la hausse des salaires. En revanche, c’est surtout la balance commerciale (exportations moins importations) qui pourrait avoir eu un impact négatif, car la faiblesse de l’environnement économique extérieur freine l’évolution des exportations et l’activité de production. En même temps que son annonce, l’Office fédéral de la statistique a présenté les révisions du PIB des années précédentes. Selon ces données, le recul économique a été légèrement moins important qu’annoncé précédemment au quatrième trimestre 2022 (avec -0,4 au lieu de -0,5 %) et au premier trimestre 2023 (avec -0,1 au lieu de -0,3 %). L’Office fédéral de la statistique publiera les résultats détaillés des comptes du deuxième trimestre le 25 août.

Après le recul - moins prononcé - de la performance économique allemande au cours du semestre d’hiver 2022/23, la reprise conjoncturelle attendue par tous ne s’est pas encore manifestée au début de l’été. Sur le plan intérieur, les prévisions de reprise timide de la consommation privée, des services et de l’investissement laissent entrevoir de premières lueurs d’espoir, qui devraient se consolider en cours d’année. Parallèlement, la demande extérieure encore faible, les incertitudes géopolitiques persistantes, l’inflation toujours élevée et les effets de plus en plus perceptibles du durcissement de la politique monétaire freinent une reprise économique plus vigoureuse. Les indicateurs provisoires actuels tels que les entrées de commandes et le climat des affaires ne laissent toujours pas présager une reprise économique durable en Allemagne au cours des mois à venir.

LES PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES MONDIALES S'ASSOMBRISSENT

En mai, la production industrielle mondiale est restée inchangée par rapport au mois précédent (+0 %), le commerce mondial a enregistré une légère croissance de 0,3 %, mais ses indicateurs provisoires laissent entrevoir une évolution inégale pour les mois à venir. L’indice RWI/ISL du transbordement des conteneurs a légèrement augmenté au mois de juin, de 123,2 à 125,2 points, ce qui indique une reprise modérée du commerce mondial. Cette reprise du transbordement mondial de conteneurs est toutefois principalement due aux ports situés en dehors de l’Europe et de la Chine. En Europe du Nord, l’indice Nordrange est resté relativement stable par rapport à mai (104 contre 104,2 points). Selon les données relatives aux mouvements de navires de l’indicateur Kiel-Trade, le commerce mondial devrait en revanche fortement chuter en juillet (-1,6 %).

Depuis février, l’indicateur de confiance de S&P Global se situe constamment au-dessus du seuil de croissance de 50 points, mais il a sensiblement baissé en juin, à 52,7, ce qui indique un ralentissement de la dynamique de l’économie mondiale.

Le FMI table sur une croissance annuelle de l’économie mondiale d’environ 3 % dans les années à venir, ce qui représente une évolution inférieure à la moyenne historique. Selon la moyenne des prévisions actuelles de Consensus Economics, l’activité économique dans les principaux pays partenaires commerciaux de l’Allemagne ne devrait progresser que modérément cette année (zone euro : +0,5 %, États-Unis : +1,6 %). En revanche, l’Asie devrait donner des impulsions plus fortes à l’économie mondiale.

TOUJOURS PAS D’IMPULSIONS DU COMMERCE EXTÉRIEUR ALLEMAND

Les exportations nominales de marchandises et de services ont légèrement augmenté en juin, de 0,8 % par rapport à mai, en données corrigées des variations saisonnières et calendaires (mai : -1 %). En comparaison trimestrielle, elles étaient toutefois inférieures de 0,8 %. Les importations nominales de marchandises et de services ont baissé de 2,4 % en juin par rapport à mai 2023, et de 1,2 % par rapport au trimestre précédent. Les exportations de marchandises vers les pays de l’UE et les pays hors UE ont suivi des tendances opposées : les livraisons vers l’UE ont augmenté de 1,3 % alors que les exportations de marchandises vers les pays tiers ont diminué de 1,1 %. La baisse de la demande chinoise s’est traduite par un net repli des exportations de marchandises vers ce pays (-5,9 %) ; celles vers les États-Unis et le Royaume-Uni (-0,2 % chacune) ont également légèrement reculé. Les importations allemandes de marchandises en provenance de l’UE ont baissé de 3,1 % ; celles en provenance des autres pays ont même diminué de 3,7 %, malgré une nette augmentation des importations de marchandises en provenance de Chine (+5,3 %).

L’excédent commercial mensuel a sensiblement augmenté, passant de 10,9 milliards d’euros en mai à 16 milliards en juin, du fait de la baisse des importations et de la hausse modérée des exportations.

En ce qui concerne les prix du commerce extérieur, les effets de la baisse des prix de l’énergie et des matières premières sur les marchés mondiaux ainsi que la réduction des problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement continuent de se faire sentir sur la période sous revue. Les termes de l’échange se sont améliorés de 1,5 % en juin par rapport à mai, la baisse des prix des importations étant à nouveau nettement supérieure (-1,6 %) à celle des exportations (-0,1 %). Les exportations devraient donc également avoir légèrement augmenté en termes réels, tandis que les importations devraient avoir moins baissé.

Les indicateurs provisoires donnent actuellement une image morose de l’évolution future des exportations. Les prévisions d’exportation de l’ifo ont légèrement baissé en juillet pour atteindre -6 points, après une dégringolade de +0,9 à -5,9 points entre mai et juin. L’indicateur Kiel-Trade signale un recul des exportations allemandes de 0,4 % en termes réels pour le mois de juillet.

LES PERSPECTIVES DANS L’INDUSTRIE RESTENT MITIGÉES

Selon l’Office fédéral de la statistique, la production dans le secteur secondaire a sensiblement baissé de 1,5 % en juin par rapport à mai, après avoir stagné en mai (-0,1 %). Dans l’industrie et la construction, la production a diminué respectivement de 1,3 % et de 2,8 %. Dans le secteur de l’énergie, elle s’est stabilisée en juin (+0,6 %) après avoir fortement chuté les mois précédents.

Dans les deux secteurs industriels importants que sont les véhicules et les composants automobiles ainsi que la construction de machines, la production a diminué respectivement de 3,5 % et de 1,3 % en juin. En revanche, les industries à forte consommation d’énergie ont enregistré une progression globale de 1,1 %, les hausses dans les produits chimiques (+3,5 %) et la cokéfaction et le raffinage du pétrole (+15,3 %) étant compensées par des baisses dans la production et le traitement métallurgique (-3,1 %), le papier et le carton (-2,3 %) et le verre, les produits en verre et la céramique (-0,7 %).

Les entrées de commandes dans les industries manufacturières ont de nouveau enregistré un fort rebond (+7 %) en juin par rapport à mai. Elles avaient déjà nettement augmenté en mai, avec +6,2 %. Toutefois, les hausses par rapport au mois précédent étaient essentiellement dues à des grosses commandes. Si l’on exclut ces dernières, les nouvelles commandes ont diminué de 2,6 % en juin.

Les entrées de commandes ont évolué positivement, notamment dans les domaines des équipements électriques (+9,6 %), des produits pharmaceutiques (+7 %) et de la construction mécanique (+5,1 %). En revanche, les commandes dans le secteur tout aussi important des véhicules et des composants automobiles ont fortement chuté (-7,3 %). Le secteur de l’informatique et des appareils optiques s’est également replié (-3,3 %). Dans le secteur des autres matériels de transport, c’est surtout une grosse commande dans le domaine de l’aéronautique et de l’aérospatiale qui a fait la différence (+89,2 %).

Après avoir légèrement progressé en avril et mai, la production industrielle a connu une évolution mitigée à la fin du deuxième trimestre. En comparaison trimestrielle, la diminution est de 0,6 %. Une nouvelle baisse importante de 3,4 % a été enregistrée dans les industries à forte consommation d’énergie. Les entrées de commandes dans l’industrie continuent de présenter un tableau contrasté, marqué par de fortes fluctuations et des effets spéciaux dus à des grosses commandes. En comparaison trimestrielle, plus significative, les commandes ont toutefois évolué de manière stable (+0,2 %) au deuxième trimestre, par rapport au premier trimestre. Compte tenu des attentes modérées des entreprises en matière d’affaires et d’exportations, une reprise sensible de la conjoncture industrielle n’est pas encore en vue.

LES CHIFFRES D’AFFAIRES DU COMMERCE DE DÉTAIL RECULENT À NOUVEAU LÉGÈREMENT ; LE MORAL DES CONSOMMATEURS S’AMÉLIORE À UN FAIBLE NIVEAU

Les chiffres d’affaires du commerce de détail hors automobile ont reculé de 0,6 % en juin par rapport à mai, après avoir progressé de 2,1 % en mai et de 0,8 % en avril. Le deuxième trimestre a donc enregistré une hausse de 1,3 % par rapport au trimestre précédent. Par rapport au deuxième trimestre 2022, le commerce de détail a toutefois affiché une baisse des chiffres d’affaires réelle de 2,5 %, ce qui reflète principalement la persistance de fortes hausses de prix. Le chiffre d’affaires du commerce de denrées alimentaires s’est replié de 1,3 % en juin par rapport au mois précédent, et le recul est encore plus marqué (-3,1 %) par rapport au même mois de l’année précédente. Les produits alimentaires restent le plus grand facteur d’influence sur les prix à la consommation, même si leur hausse a encore ralenti récemment par rapport au même mois de l’année précédente (juillet : +11 %, juin : +13,7 %, mai : + 14,9 %, avril : +17,2 %). Les chiffres d’affaires des ventes par Internet et par correspondance ont augmenté de 2,9 % en juin (contre -1,9 % au même mois de l’année précédente).

Les nouvelles immatriculations de voitures par des utilisateurs privés ont augmenté de 2,7 % en juillet, après avoir baissé de 1,6 % en juin (mai : +2,9 %).

Les indicateurs provisoires du climat auprès des consommateurs envoient des signaux divergents : selon les prévisions de GfK, le moral des consommateurs privés devrait connaître une embellie en août, après un léger fléchissement en juillet. Auparavant, il avait augmenté huit fois de suite, en partant d’un niveau très bas. Pour l’ifo, la conjoncture dans le commerce de détail s’est un peu améliorée suite au léger rebond de la consommation. Toutefois, les attentes concernant l’évolution future se sont à nouveau fortement dégradées en juillet, dans la zone négative. La consommation privée s’est d’abord stabilisée au deuxième trimestre après le net recul hivernal. Dans l’ensemble, les indicateurs provisoires laissent présager une évolution mitigée. Avec des taux d’inflation qui continuent de baisser et des accords tarifaires en hausse, on peut s’attendre à une reprise de la consommation privée.

LE FLÉCHISSEMENT DE L’INFLATION SE POURSUIT

Le taux d’inflation (hausse des prix à la consommation sur un an) a légèrement baissé en juillet, à 6,2 % (mai : +6,4 %). Le taux d’inflation sous-jacente (hors énergie et denrées alimentaires) a également diminué à 5,5 % (juin : +5,8 %). En juillet, les prix des denrées alimentaires ont de nouveau augmenté de manière disproportionnée par rapport au même mois de l’année précédente (+11 %), mais la hausse des prix a continué de ralentir (juin : +13,7 %, mai : + 14,9 %, avril : +17,2 %). Les prix de l’énergie ont progressé de 5,7 % par rapport au même mois de l’année précédente, ce qui est un peu moins que l’indice général, mais plus qu’en juin (+3 %). Un effet de base dû à la suppression du prélèvement de soutien aux énergies renouvelables électriques (EEG) au 1er juillet 2022 a également été déterminant dans ce contexte.

La pression exercée par les sources énergétiques sur les prix a continué de diminuer. Sur les marchés au comptant, les cotations du gaz naturel ont chuté : actuellement, le TTF Base Load s’élève à 29 euros/MWh, soit 86 % de moins que l’année dernière et 15 % de moins que le mois précédent. Les économies continues, les conditions météorologiques clémentes et les niveaux de remplissage élevés ont contribué à la baisse, par rapport aux pics de plus de 300 euros/MWh atteints en août 2022.

Les perspectives de marché laissent cependant présager que les prix du gaz naturel pourraient de nouveau augmenter au cours des prochains trimestres, à environ 50 euros/MWh. Ce n’est qu'en 2027 qu’ils devraient se stabiliser au niveau d’avant la crise, selon les prix des contrats à terme.

L’évolution des prix de l’énergie entraîne un essoufflement de la dynamique des prix aux niveaux économiques situés en amont. Les prix à l’importation ont diminué de 1,6 % en juin par rapport à mai, soit une baisse de 11,4 % par rapport à l’année précédente. Les prix des producteurs n’ont que légèrement augmenté de 0,1 % en juin par rapport au même mois de l’année précédente (mai : +1 % ; avril : +4,1 %) ; ils ont diminué par rapport au mois précédent ( 0,3 %). Les prix de vente dans le commerce de gros se sont également repliés en juin, tant en glissement mensuel (-0,2 %) qu’en glissement annuel (-2,9 %). Les trois niveaux économiques ont affiché un recul par rapport au même mois de l’année précédente, qui devrait se traduire, avec un certain retard, par un fléchissement de la hausse des prix à la consommation.

Pour les prochains mois, on peut donc s’attendre à ce que la dynamique des prix reste élevée, mais s’essouffle lentement, notamment au vu des attentes des entreprises en matière de prix. La pression exercée sur les prix par les hausses de coûts passées et les perturbations de la chaîne d’approvisionnement est en grande partie retombée. Les prix de l’énergie se situent à un niveau modéré. Le durcissement de la politique monétaire freine la demande. Selon les prévisions actuelles, le taux d’inflation devrait s’inscrire entre 5,3 et 6,1 % en 2023, et entre 2 et 3,1 % en 2024. D’autres effets de base qui augmentent le niveau des prix doivent être pris en compte : entre octobre 2023 et mars 2024, la baisse du taux de TVA sur le gaz et le chauffage urbain un an plus tôt devrait entraîner une légère hausse.

LA FAIBLESSE CONJONCTURELLE FREINE TOUJOURS LE MARCHÉ DU TRAVAIL

En juillet aussi, la faiblesse conjoncturelle a pesé sur le marché du travail. La hausse du chômage des mois précédents ne s’est toutefois pas poursuivie. En données corrigées des variations saisonnières, le chômage a légèrement baissé de 4 000 personnes. Cette évolution s’explique probablement en partie dans les effets de la migration des réfugiés : une participation accrue de ce groupe de personnes aux cours d’intégration diminue le chômage. En juin, l’emploi est resté inchangé par rapport à mai, avec une forte révision à la hausse de 20 000 personnes en mai. Les chiffres officiels révisés du PIB de fin juillet devraient également se refléter dans ce domaine. L’emploi assujetti à la sécurité sociale a progressé en mai (+14 000 personnes en données corrigées des variations saisonnières). Le chômage partiel a continué de reculer nettement en juillet, notamment parce que les conditions d’accès facilitées se sont terminées fin juin. Les indicateurs provisoires de l’IAB et de l’ifo ont évolué de manière modérée en juillet et indiquent une dynamique réduite sur le marché du travail. Le nombre de postes vacants déclarés a baissé à 1,74 million au deuxième trimestre, soit 10 % de moins qu’au même trimestre de l’année précédente. Les entreprises prévoient moins de nouvelles embauches. Malgré cela, la composante emploi du baromètre de l’IAB reste à un niveau élevé. Le marché du travail se montre donc toujours globalement stable. La faible dynamique devrait toutefois perdurer jusqu’à ce que la conjoncture allemande redémarre.

HAUSSE DES FAILLITES AU PRINTEMPS 2023

Selon les résultats définitifs, le nombre de demandes de faillites d’entreprises en mai 2023 (1 478) a augmenté de 3,5 % par rapport au mois précédent (1 428) et de 19 % par rapport à l’année précédente (1 242). De janvier à mai 2023, 7 023 faillites d’entreprises ont été demandées, soit une augmentation de 17,6 % par rapport à la même période de l’année précédente (5 973).
Le nombre des demandes de mises en liquidation fait office d’indicateur provisoire et permet de présager l’évolution des faillites d’entreprises. Selon les données provisoires de l’Office fédéral de la statistique, celles-ci ont augmenté de 4,1 % en juillet 2023 par rapport à juin, soit une hausse de 23,8 % par rapport à l’année précédente. Avec un total de 2 962 demandes en juillet 2023, il s’agit de la deuxième valeur la plus élevée des 12 derniers mois (valeur maximale en mars 2023 : 3 040). L’IWH-Insolvenztrend indique pour juillet 2023 un total de 1 025 insolvabilités déclarées de sociétés de personnes et de capitaux ; ce chiffre est certes légèrement inférieur au niveau du mois de juin (-2,4 %), mais nettement supérieur à celui du même mois de l’année précédente (+44,4 %). Dans l’ensemble, les faillites augmentent continuellement depuis le deuxième semestre 2022, mais en partant d’un niveau très bas.

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1 Le présent rapport se base sur des données disponibles au 11 août 2023. Sauf indications contraires, les chiffres indiqués représentent des taux de variation par rapport à la période précédente et sont établis sur la base de données corrigées de l’influence des prix ainsi que des effets calendaires et des variations saisonnières.