Wachstumskurve mit Kugelschreiber symbolisiert die wirtschaftliche Lage.

© iStock.com/blackred

  • L’économie allemande a également continué de stagner au troisième trimestre, freinée par un ralentissement de la consommation privée et une faible demande extérieure. Bien que les conditions cadres s’améliorent compte tenu de taux d’intérêt nettement à la baisse, de revenus réels à la hausse et d’une légère amélioration du climat des affaires, le début du quatrième et dernier trimestre de l’année sera freiné par les faibles statistiques de la fin du troisième trimestre.

  • En septembre, la production dans l'industrie a nettement baissé de 1,7 % par rapport au mois précédent, tandis que la production dans le secteur de la construction a stagné (0,0 %). Les entrées de commandes dans l’industrie manufacturière ont légèrement augmenté à la fin du trimestre (+0,2 %). La stabilisation de la demande et les indicateurs du climat tels que les attentes commerciales établies par l'institut ifo et les attentes conjoncturelles du Centre de la recherche sur l’économie européenne (ZEW) laissent toutefois présager une stabilisation de la conjoncture industrielle.

  • Dans le commerce de détail, l’évolution est restée faible jusqu’à présent. Les chiffres d'affaires à l’exception des véhicules automobiles ont diminué de 0,6 % en septembre par rapport au mois précédent. Suite à la hausse des salaires et à la baisse des taux d’intérêts, une reprise de la consommation privée devrait cependant s’amorcer au cours des prochains trimestres.

  • En octobre, le taux d’inflation a chuté à 3,8 %, soit la valeur la plus basse depuis août 2021. Une baisse des prix énergétiques (-3,2 %) a pu être constatée pour la première fois depuis janvier 2021, qui s’explique par un effet de base en raison du niveau des prix énergétiques élevé l’année précédente. Les prix des produits alimentaires (+6,1 %) ont continué d’augmenter de manière démesurée en octobre, mais l’augmentation des prix diminue également ici (septembre : +7,5 %).

  • Sur le marché du travail, la phase de faiblesse économique demeure visible et la reprise à l’automne a été faible. En octobre, le nombre de chômeurs a augmenté de 30 000 personnes en données corrigées des variations saisonnières. On ne s’attend pas à une reprise sur le marché du travail avant le printemps.

  • Selon les résultats finaux, le nombre des demandes de procédures collectives a de nouveau augmenté (+2,5 %) en juillet (1 586) par rapport au mois précédent (par rapport au même mois de l’année précédente : +37,4 %). La tendance observée depuis la mi-2022 de l’augmentation du nombre de procédures collectives se poursuit. L’indicateur provisoire « IWH-Insolvenztrend » affiche une légère augmentation de 2,1 % en octobre 2023 par rapport au mois précédent (par rapport au même mois de l’année précédente : +43,6 %). Lors de la lecture de ces chiffres, il convient de tenir compte du fait que les hausses nettes enregistrées par rapport à l’année précédente s’expliquent en partie par un effet de base. En raison de la suspension de l’obligation de présenter une demande d’insolvabilité ainsi que de vastes mesures de soutien publiques, un nombre historiquement bas d’insolvabilités a été enregistré jusqu’à la mi-2022.

L’ÉCONOMIE ALLEMANDE CONTINUE DE STAGNER

L’économie allemande continue de stagner. Selon la communication sommaire de l’Office fédéral de la Statistique du 30 octobre, le PIB a légèrement diminué de 0,1 pour cent au troisième trimestre de 2023 par rapport au trimestre précédent en données corrigées des prix, des effets calendaires et des variations saisonnières. Parallèlement, l’Office fédéral de la Statistique a revu à la hausse les résultats des premier et deuxième trimestres respectivement de 0,1 points de pourcentage à 0,0 % et +0,1 %, ce qui ne modifie pas profondément la situation actuelle marquée par une phase de faiblesse économique.

Selon les premières informations provisoires, la consommation privée a continué aussi au troisième trimestre de freiner l’évolution conjoncturelle compte tenu des pertes de pouvoir d’achat à long terme et de l’incertitude continue des consommateurs. En raison de la faiblesse persistante de l’économie mondiale, le commerce extérieur devrait aussi enregistrer un recul en comparaison trimestrielle. Tant les exportations que les importations ont été nettement plus faibles dernièrement. Il est bon de savoir que les investissements en biens d’équipement ont de nouveau augmenté et continuent ainsi de soutenir la croissance. Outre l’industrie, la création de valeur dans les secteurs de la construction et du commerce était également en recul. En revanche, les secteurs tertiaires d’appui aux entreprises devraient avoir enregistré de meilleurs résultats. La chute du PIB au troisième trimestre avait été attendue compte tenu des indicateurs disponibles (production industrielle, entrées de commandes).

La phase de faiblesse économique reste visible sur le marché du travail. L’embellie sur le marché du travail a pris fin et le chômage continue d’augmenter légèrement en données corrigées des variations saisonnières. Les indicateurs provisoires actuels laissent présager que la faiblesse économique devrait continuer de peser sur le marché du travail pendant l’hiver et qu’une reprise ne peut être attendue qu’au printemps.

Bien que certains indicateurs du climat tels que les attentes commerciales établies par l'institut ifo et les attentes conjoncturelles du ZEW comptent sur une stabilisation et que le contexte conjoncturel s’améliore suite à une baisse sensible des taux d’inflation et à une hausse continue des revenus réels, les perspectives pour le quatrième trimestre sont assombries par les statistiques pessimistes à la fin du troisième trimestre.

LA DYNAMIQUE ÉCONOMIQUE MONDIALE RESTE FAIBLE, LES DIVERGENCES AUGMENTENT

En août, la production industrielle mondiale n’a que légèrement augmenté (0,7 %) par rapport au mois précédent et le commerce international n’a aussi enregistré qu’une faible hausse de 0,4 %. Actuellement, les indicateurs provisoires envoient des signaux mitigés concernant l’évolution future du commerce mondial. En septembre, l’indice RWI/ISL pour la manutention de conteneurs a augmenté de 124 à 128 points (en données corrigées des variations saisonnières), ce qui est surtout dû à la manutention de conteneurs dans les ports chinois. Cependant, l’indice Nordrange reflétant l’activité dans les ports maritimes européens a de nouveau nettement baissé (102 à 99 points). Pour octobre, les données de positionnement des navires de l'indice commercial de Kiel laissent présager une stabilisation du commerce mondial à la fin de l’année. Tant le commerce mondial (+2,0 %) que les exportations des grandes économies européennes devraient avoir enregistré des hausses notables d’après l’indice commercial de Kiel.

En octobre, l'indice S&P Global a continué de diminuer et s’élève désormais au seuil de croissance de 50 points. Le climat s’est détérioré tant dans les industries manufacturières (48,8 points) que du côté des prestataires de services (50,4 points), de telle sorte que les perspectives de l’économie mondiale restent faibles dans l’ensemble. Les prévisions de certaines organisations internationales tablent sur une dynamique plus faible que la moyenne de l’économie mondiale avec des hausses annuelles de près de 3 % au cours des deux prochaines années. D’un côté, la baisse de l’inflation, la hausse des revenus et la solidité du marché du travail devraient relancer la consommation privée dans de nombreux pays au cours des prochains mois. D’un autre côté, la forte incertitude qui demeure suite aux conflits géopolitiques, les conditions cadres des politiques financière et monétaire plus strictes ainsi que la fragmentation croissante de l’économie mondiale assombrissent les perspectives de croissance. L’année prochaine, la demande de partenaires commerciaux importants de l’Allemagne, tels que les États-Unis et la Chine, devrait s’affaiblir suite au ralentissement conjoncturel dans ces pays. Dans les pays européens, c’est-à-dire le marché de vente principal de l’Allemagne, la situation devrait cependant s’améliorer progressivement.

LA FAIBLESSE DE L’ÉCONOMIE MONDIALE FREINE LES ÉCHANGES EXTÉRIEURS

En septembre, les exportations nominales de marchandises et de services ont légèrement baissé par rapport au mois précédent en données corrigées des variations saisonnières (-0,2 %, août : +0,6 %). Sur le troisième trimestre, elles ont été inférieures de 1,5 % à celles du deuxième trimestre. En revanche, les importations nominales de biens et de services ont augmenté en septembre (0,9 % août : -2,1 %). Elles sont cependant encore négatives (-2,7 %) par rapport au deuxième trimestre.

Les prix du commerce extérieur restent affectés par les hausses de prix élevées pour les importations de l’année précédente et notamment les importations d’énergie suite à la guerre en Ukraine. Les prix à l’importation ont nettement baissé de 14,3 % par rapport à septembre 2022. Comparés au mois précédent, ils ont en revanche à nouveau légèrement augmenté (+1,6 %). Par contre, les prix à l’exportation n’ont progressé que de 0,4 %, de telle sorte que les termes de l’échange se sont détériorés de -1,2 % par rapport au mois précédent. En termes réels, la baisse des exportations devrait donc être plus forte et les importations devraient également avoir légèrement diminué en termes réels.

Suite à la chute (nominale) des exportations et à la hausse des importations, l’excédent commercial mensuel a baissé de 17,2 milliards d’euros en août à 15,6 milliards d’euros en septembre.

Actuellement, les indicateurs provisoires envoient des signaux mitigés concernant l’évolution des exportations. Depuis juin, les attentes en matière d’exportations de l’institut ifo sont nettement négatives mais se sont quelque peu améliorées en octobre (de -10,8 points à -6,9 points). Les données de positionnement des navires de l'indice commercial de Kiel laissent aussi présager une hausse des exportations allemandes (réelles) (+1,8 %) en octobre. En raison de la faible dynamique de l’économie mondiale dans l’ensemble et de la grande incertitude compte tenu des conflits géopolitiques, une reprise notable du commerce extérieur n’est cependant pas attendue sur le court terme.

BAISSE SENSIBLE DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE À LA FIN DU TRIMESTRE

En septembre, la production dans le secteur secondaire a diminué de 1,4 % par rapport au mois précédent. Ainsi, la tendance à la baisse observée depuis l’été dernier se poursuit. Dernièrement, tant l’industrie que le secteur énergétique ont enregistré une baisse respective de 1,7 %, tandis que la production dans le secteur de la construction a stagné (0,0 %).

Dans l'industrie, l'évolution a été différenciée en septembre en fonction des différentes branches. Le secteur important que représentent les véhicules et les composants automobiles a nettement diminué de 5,0 % après avoir cependant enregistré une forte hausse de 7,3 % en août. En revanche, le secteur de la construction mécanique (+4,1 %) et de la production de produits chimiques à forte intensité énergétique (+0,9 %) ont enregistré des augmentations. En septembre, les branches industrielles à forte consommation énergétique ont toutefois enregistré une baisse de 0,4 %.

Les entrées de commandes dans les industries manufacturières ont légèrement augmenté de 0,2 % en septembre par rapport au mois précédent, après avoir déjà enregistré une forte hausse en août (+1,9 %). Tandis que les commandes venant de l’étranger ont nettement progressé (+4,2 %), la demande intérieure a fortement baissé (-5,9%). La part des grandes commandes a de nouveau été supérieure à la moyenne. Sans les grandes commandes, les entrées de commandes ont diminué de 2,2 %. En septembre, une forte hausse des entrées de commandes a surtout été enregistrée dans la construction mécanique (+8,5 %). En revanche, le secteur tout aussi important des véhicules et des composants automobiles a enregistré une nouvelle baisse des commandes (-2,5 %). Les commandes de produits pharmaceutiques étaient également à la baisse (-7,6 %). La production de produits chimiques à forte intensité énergétique s’est stabilisée suite à trois légères phases d’augmentation consécutives (dernièrement : +0,6 %).

La production industrielle a de nouveau sensiblement diminué à la fin du troisième trimestre. Comparée de manière plus représentative sur deux trimestres, elle a baissé de 2,1 % (deuxième trimestre : -0,7 %). Dernièrement, les entrées de commandes dans le secteur secondaire se sont cependant stabilisées et les indicateurs du climat tels que les attentes commerciales établies par l'institut ifo et les attentes conjoncturelles du Centre de la recherche sur l’économie européenne (ZEW) laissent présager une stabilisation au troisième trimestre.

LES CHIFFRES D’AFFAIRES DANS LE COMMERCE DE DÉTAIL RESTENT FAIBLES

Dans le commerce de détail sans véhicules, les chiffres d'affaires réels ont à nouveau baissé de 0,6 % en septembre par rapport au mois précédent, après avoir déjà diminué au cours des trois mois précédents. Par rapport au même mois de l’année précédente, le commerce de détail a enregistré une chute réelle de son chiffre d’affaires de 4,1 %, ce qui reflète en grande partie les hausses des prix élevées. En septembre, le commerce des denrées alimentaires a enregistré une hausse réelle de 2,6 % par rapport au mois précédent. Par rapport à l’année précédente, les chiffres d’affaires dans cette branche du commerce de détail sont restés pour la première fois stables depuis plus de deux ans, après avoir chuté auparavant surtout en raison de la forte hausse des prix des denrées alimentaires. En septembre, le chiffre d’affaires dans la vente par correspondance et sur internet a baissé de 3,6 % (par rapport au même mois de l’année précédente : -6,6 %).

Les nouvelles immatriculations de voitures par des utilisateurs privés ont progressé de 9,1 % en octobre, après avoir diminué de 0,7 % en septembre. Dans l’ensemble, le nombre de nouvelles immatriculations de voitures a augmenté plus faiblement en octobre (1,1 %). Cela est principalement dû à la faible évolution des nouvelles immatriculations de voitures par les entreprises et les indépendants qui ont diminué de 2,8 % en octobre suite à l’expiration de la prime à l’environnement fin août.

Dernièrement, les indicateurs provisoires ont envoyé des signaux mitigés concernant l’évolution future de la consommation privée. Selon les prévisions de l’étude GfK, le moral des consommateurs s’est à nouveau détérioré en nombre, après s’être déjà légèrement dégradé en septembre et en octobre. Dans l’ensemble, le moral des consommateurs dépasse tout de même encore nettement son niveau d’octobre 2022 en raison d’une nette phase de reprise au semestre hivernal 2022/2023. Les attentes commerciales établies par l'institut ifo dans le commerce de détail se sont améliorées pour la troisième fois consécutive en octobre, mais restent cependant négatives. L’évaluation de la situation actuelle a continué de se dégrader. Dans l’ensemble, les indicateurs provisoires actuels laissent présager une évolution tout d’abord faible des dépenses de consommation privées. Suite à la hausse des salaires réels et à la baisse des taux d’intérêts, une reprise de la consommation privée devrait cependant s’amorcer à la fin de l’année.

BAISSE NOTABLE DU TAUX D’INFLATION

En octobre, le taux d’inflation, soit l'augmentation du niveau des prix en glissement annuel, s’élevait à 3,8 %. Il s’agit de la valeur la plus faible depuis août 2021, ce qui s’explique surtout par un effet de base (niveau très élevé des prix énergétiques l’année précédente). En septembre, le taux s’élevait encore à 4,5 %. Le taux d'inflation sous-jacente (hors énergie et produits alimentaires) était à 4,3 % en octobre (septembre : +4,6 %) et donc à nouveau plus élevé que le taux d’inflation. Les denrées alimentaires ont vu leurs prix de nouveau augmenter de manière disproportionnée (+6,1 %) en octobre par rapport au même mois de l’année précédente, mais la hausse des prix a tout de même continué de diminuer (septembre : +7,5 %). Une baisse des prix énergétiques (-3,2 %) par rapport au même mois de l’année précédente a pu être constatée pour la première fois depuis janvier 2021. Elle s’explique principalement par un effet de base en raison du niveau des prix énergétiques élevé l’année précédente. Dans le secteur tertiaire, la hausse des prix (+3,9 %) est restée quasiment inchangée (septembre : +4,0 %).

Sur les marchés au comptant, les prix du gaz naturel tendent à augmenter de nouveau depuis la mi-juillet. Actuellement, l’indice TTF Base Load s’élève à environ 45 €/MWh et reste encore 60 % en dessous du niveau d’août 2022. Une hausse d’environ 7 % est cependant enregistrée par rapport au mois précédent. Les perspectives de marché laissent présager que les prix du gaz naturel pourraient rester à environ 50 €/MWh au cours des prochains trimestres. Les futurs prix ne devraient pas retrouver leur niveau d’avant la crise avant 2027.

L’évolution en aval continue aussi de signaliser un essoufflement de la dynamique des prix. En septembre 2023, les prix à la production ont baissé de 14,7 % par rapport à septembre 2022 (août : -12,6 % ; juillet : -6,0 %). Il s’agit de la plus forte chute depuis le début de l’enquête en 1949 qui s’explique par un effet de base en raison du niveau élevé des prix l’année précédente. Suite à la guerre en Ukraine, les prix à la production avaient connu en août et en septembre 2022 leur plus forte augmentation jamais enregistrée auparavant (août 22 : +46,1 % ; septembre 22 : +45,8 % par rapport au même mois de l’année précédente). Les prix à la production ont baissé de 0,2 % par rapport au mois précédent. En septembre, les prix à l’importation ont fortement chuté de -14,3 % par rapport au même mois de l’année précédente (+1,6 % par rapport au mois précédent). Les prix de vente en gros ont certes augmenté en septembre par rapport au mois précédent (+0,2 %), mais ont diminué de -4,1 % par rapport au même mois de l’année précédente.

Pour les mois prochains, on table, compte tenu des prix anticipés par les entreprises, sur une dynamique des prix encore élevée, mais qui s’affaiblit lentement. La pression sur les prix exercée par les dernières hausses des coûts et les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement a été largement répercutée. Les prix énergétiques s’élèvent à un niveau modéré. La politique monétaire austère a freiné la demande. Dans ce contexte, le gouvernement fédéral table dans ses prévisions d’automne sur un taux d’inflation de 6,1 % en 2023 et de +2,6 % en 2024 et de +2,0 % en 2025.

LA REPRISE AUTOMNALE SUR LE MARCHÉ DU TRAVAIL RESTE FAIBLE

La phase de faiblesse économique reste visible sur le marché du travail. En octobre, le taux de chômage a connu une baisse saisonnière plus forte que la moyenne. Corrigée des variations saisonnières, une hausse de 30 000 personnes a été enregistrée. En septembre, le nombre de personnes actives est resté pratiquement stable par rapport au mois précédent (corrigé des variations saisonnières : +3 000 personnes) et a tout de même atteint un niveau record en dépassant le seuil des 46 millions de personnes actives. En août, l'emploi soumis aux cotisations sociales est également resté pratiquement au même niveau (corrigé des variations saisonnières : -3 000 personnes). Le nombre de personnes au chômage partiel a légèrement augmenté en août et les déclarations de chômage partiel ont de nouveau légèrement progressé en octobre, ce qui s’explique cependant comme pour le mois précédent par des difficultés d’approvisionnement dans certaines usines automobiles (inondations en Slovénie). Les indicateurs provisoires ont connu des évolutions différentes. En octobre, le baromètre de l'emploi de l'institut ifo a augmenté et l’intention des entreprises d’embaucher de nouveaux salariés a donc progressé. Le baromètre de l’Institut de recherche sur l'emploi et les professions (IAB) présente également des perspectives d’emploi positives, même si nettement moins bonnes qu’au printemps dernier. Les composantes de l’IAB concernant le chômage se sont de nouveau assombries et laissent présager une hausse continue du chômage. La faiblesse conjoncturelle devrait peser sur le marché du travail en hiver. On ne s’attend pas à une reprise sur le marché du travail avant le printemps.

LE NOMBRE DE FAILLITTES CONTINUE À AUGMENTER

Selon les résultats finaux, le nombre des demandes de procédures collectives a augmenté légèrement (+2,5 %) en juillet 2023 par rapport au mois précédent (juillet : 1 586 ; juin : 1 548). La nette hausse par rapport à l’année précédente (+37,4 % par rapport à juillet 2022) ne représente cependant pas une vague de faillites (mais : certaines branches sont bien plus affectées que d’autres) et peut (encore) témoigner d’une certaine normalisation. En raison de la suspension de l’obligation de présenter une demande d’insolvabilité ainsi que de vastes mesures de soutien publiques, un nombre historiquement bas d’insolvabilités a été enregistré jusqu’à la mi-2022. Dans ce contexte, les augmentations élevées actuelles par rapport à 2022 s’expliquent aussi par un effet de base. En même temps, le contexte économique difficile avec une demande en baisse, des prix énergétiques élevés, une augmentation des charges financières ainsi que des risques géopolitiques représente sans aucun doute une grande charge pour de nombreuses entreprises. Par rapport au niveau d’avant la crise de coronavirus et à la valeur moyenne des années 2016-2019, on observe pendant la période de janvier à juillet que les chiffres des faillites d’entreprises des statistiques officielles de 2023 se situent encore à un niveau bas à deux chiffres inférieur au niveau d’avant la crise. Les chiffres se rapprochent actuellement de la valeur moyenne de 2016-2019 (janvier : 2023 : -23,7 % ; juillet 2023 : -5,4 %). Cependant : lorsque l’on se réfère aux salariés affectés par des procédures d’insolvabilité (+54,4 %) ainsi qu’aux revendications attendues (+21,7 %), les chiffres de janvier à juillet 2023 s’élèvent déjà maintenant à un niveau supérieur au niveau d’avant la crise de coronavirus.

Des indicateurs provisoires actuels tels que « IWH-Insolvenztrend » enregistrent pour octobre 2023 (+2,1 % par rapport à septembre 2023) une poursuite de la stabilisation du nombre de procédures collectives qui est observée depuis juillet, et ce au niveau actuel légèrement plus élevé. L’Institut de recherches économiques IWH table pour les prochains mois sur une hausse progressive du nombre de procédures collectives.

­­­­­­­­­­­­___________________________

1 Le présent rapport se base sur des données disponibles au 13 novembre 2023. Sauf indications contraires, les chiffres indiqués représentent des taux de variation par rapport à la période précédente et sont établis sur la base de données corrigées de l'influence des prix ainsi que des effets calendaires et des variations saisonnières.