Le secrétaire d'État Sven Giegold représente aujourd'hui le gouvernement fédéral lors du Conseil « Compétitivité » à Bruxelles. Après avoir clôturé les actes législatifs les plus importants de cette législature, le Conseil « Compétitivité » va entamer des discussions sur les priorités et mesures nécessaires à prendre au cours de la prochaine période législative. Les travaux se basent sur le rapport sur le marché intérieur et la compétitivité en date du 14 février.

Le secrétaire d'État Sven Giegold a déclaré à ce propos : « Renforcer la compétitivité de l'Europe doit aller de pair avec le Pacte vert pour l'Europe. Mettre en œuvre le Pacte vert n'est possible qu'avec une industrie compétitive. Dans la Déclaration d'Anvers, environ 600 représentants de 20 secteurs industriels ont montré clairement que pour eux, la compétitivité et le Pacte vert pour l'Europe vont ensemble. Cette approche doit devenir l'une des priorités de la prochaine Commission européenne. Nous avons besoin d'actions déterminées contre une bureaucratie superflue et de plus d'incitations à encourager des investissements ainsi que des marchés verts porteurs d'avenir. J'ai proposé aujourd'hui d'inviter les initiateurs de la Déclaration d'Anvers à un échange lors du prochain Conseil « Compétitivité ». Par ailleurs, je vais inviter les initiateurs ainsi que les signataires allemands à un échange au ministère fédéral de l'Économie et de la Protection du Climat (BMWK). »

Conjointement avec les Pays-Bas, l'Allemagne a lancé une initiative pour que la Commission européenne présente une stratégie industrielle pour les industries maritimes européennes au cours de la prochaine législature. Les industries maritimes représentent un secteur stratégiquement important qui apporte une contribution essentielle au développement des énergies renouvelables et à la transformation de l'économie dans son ensemble. La dépendance vis-à-vis des États asiatiques est particulièrement grande dans ces domaines. La dernière stratégie pour l'industrie maritime date de 2013 et doit être adaptée aux évolutions géopolitiques actuelles et révisée de manière stratégique afin de renforcer la compétitivité du secteur et la souveraineté stratégique de l'UE. L'initiative en faveur d'une stratégie pour l'industrie maritime est soutenue par le Danemark, la Finlande, le Portugal, l'Espagne et l'Italie.

Par ailleurs une discussion entre les États membres est prévue lors du Conseil concernant le projet de règlement relatif à la lutte contre le retard de paiement dans les transactions commerciales qui doit remplacer la directive en vigueur. La Commission européenne avait présenté le projet en septembre 2023 en tant que partie du train de mesures visant à alléger les PME. Selon cette proposition, les entreprises doivent payer des factures dans l'espace de 30 jours, elles n'ont plus la possibilité de négocier sur les délais de paiement. Sur demande des créanciers, une autorité peut être chargée du recouvrement des créances. L'Allemagne soutient l'objectif visé par le projet de règlement, à savoir la protection des PME contre les retards de paiement. Toutefois, lors du débat d'orientation d'aujourd'hui, le gouvernement fédéral et de nombreux pays supplémentaires ont émis de grandes réserves fondamentales contre la proposition de la Commission. Ils critiquent, entre autres, qu'un règlement doive se substituer à une directive, le délai de paiement strict ainsi que le recouvrement de créances par des autorités administratives.