L’ancien premier ministre italien Enrico Letta a présenté son rapport sur l’avenir du marché intérieur européen lors du Conseil européen d’hier.

En préparation du rapport, Enrico Letta s’était rendu dans des dizaines de villes de l’UE et de pays candidats à l’adhésion à l’UE depuis septembre dernier et avait mené des centaines d’entretiens avec différents acteurs. Le gouvernement fédéral et le ministère fédéral de l’Économie et de la Protection du Climat s’étaient aussi impliqués intensivement en soumettant par exemple des propositions au sujet des progrès accomplis dans la transformation et de son financement.

Dans son rapport, Enrico Letta salue le rôle central joué par le marché intérieur européen dans la position occupée par l’UE dans le monde compte tenu de la concurrence géopolitique croissante.

Les grandes priorités de la prochaine législature sont, selon lui, la question du financement d’une transformation numérique, écologique et équitable du marché intérieur, l’élargissement ordonné et conséquent de l’UE ainsi que le développement de capacités de production européennes de l’industrie de défense et de sécurité. En outre, il appelle entre autres à la poursuite de l’harmonisation dans les secteurs énergétique, numérique et financier ainsi qu’à l’accélération du développement des infrastructures intra-européennes.

Le ministre fédéral de l'Économie et de la Protection du Climat Robert Habeck a déclaré à ce propos :

« Un marché intérieur européen solide et fonctionnel est une condition indispensable afin que nos entreprises européennes puissent faire face à la concurrence mondiale. Ce n’est qu’ainsi que nous pouvons renforcer notre position dans le domaine des technologies d’avenir et ancrer internationalement des normes basées sur la durabilité et les valeurs européennes. Le rapport d’Enrico Letta contient quelques bonnes propositions à ce sujet. La question du financement de la transformation verte est particulièrement importante. Elle exige des investissements privés considérables pour lesquels nous devons emprunter de nouvelles voies dans l’UE afin de les mobiliser. J’approuve la proposition de coordonner de manière encore plus systématique l’union des marchés de capitaux avec la transformation numérique et verte. »

Dans une prochaine étape et en se basant sur le rapport, les États membres vont se concerter et tirer des conclusions qui doivent être ensuite adoptées lors du Conseil « Compétitivité » le 24 mai. Le rapport d’Enrico Letta ainsi que les conclusions du Conseil doivent alimenter le prochain agenda stratégique de l’Union européenne.